Les députés approuvent l'apprentissage à 14 ans
- Alain
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févr. 2006
vendredi
03
08:06
Les députés ont approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi la mise en place d'un système d'apprentissage à partir de 14 ans prévue dans le projet de loi sur l'égalité des chances.
L'apprentissage à 14 ans, premier article adopté du projet de loi après plus de deux jours de débats, fait partie des mesures annoncées par le Premier ministre Dominique de Villepin lors de la crise des banlieues.
La "formation d'apprenti junior" comprendra deux phases, l'apprentissage junior initial avec initiation aux métiers à partir de 14 ans et l'apprentissage junior confirmé avec un contrat d'apprentissage à partir de 15 ans.
Le texte offre aux apprentis la possibilité d'interrompre leur formation et de réintégrer le collège.
Les députés ont adopté un amendement de la commission des Affaires culturelles instaurant un tutorat chargé du suivi de l'élève en apprentissage.
"C'est la fin de l'obligation scolaire à 16 ans", a critiqué le socialiste Christian Paul pour lequel le gouvernement va, avec ce texte "renforcer la discrimination scolaire".
"Ce n'est pas une remise en cause du collège unique, ce n'est pas la fin de la scolarité obligatoire, c'est une autre voie de formation", s'est défendu le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien.
"C'est une formation de réussite dans le cadre de la scolarité obligatoire car le jeune peut reprendre sa scolarité dans un collège", a-t-il insisté.
"Vous êtes de nature optimiste, vous êtes le seul à le dire" a estimé le communiste Jacques Bruhnes en citant les avis contraires des syndicats de salariés ou de fédérations d'artisants.
Mais pour M. Paul il s'agit d'un maintien fictif de l'obligation de scolarité à 16 ans car c'est une sortie sans retour". "ça ne tient pas debout" a renchéri Henri Emmanuelli (PS). Le PS a également contesté la "réalité des moyens du tutorat".
Quid du travail de nuit entre 15 et 16 ans ?" a interrogé Alain Vidalies (PS) qui n'a pas été convaincu par la réponse de Gérard Larcher (Travail) pour lequel il existe des "dispositifs protecteurs". "Oui ou non ?" a insisté M. Emmanuelli obtenant une réponse claire du rapporteur, Laurent Hénart (UMP). "O-U-I" a-t-il dit, mais "beaucoup sur tous les bancs de cet hémicycle, en charge de ministères sociaux et du travail, ont laissé travailler de nuit, les dimanches et jours fériés des apprentis pendant des décennies sur la base de simple textes réglementaires sans pouvoir régler le problème" avant une loi de 2005, a-t-il poursuivi.
Francis Vercarmer a considéré que "l'UDF n'était pas opposé à l'apprentissage junior à condition d'avoir de vraies garanties : un vrai stage professionnel et la garantie d'un retour dans la scolarité classique".
Les débats à l'Assemblée reprendront mardi avec le vote sur l'apprentissage puis le très controversé amendement gouvernemental créant le contrat de première embauche (CPE). Les opposants au CPE manifesteront le même jour à l'appel des organisations de jeunes et les confédérations syndicales.
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