J'aime la répartie de Patrick de Kochko, il m'a impressionné.
Au delà de ce débat sur les semences et la volonté de verrouiller le marché par le formatage du norminatif à la base, je me pose la question de ; est-il encore possible d'entreprendre en réelle indépendance ?
Chercher une alternative (la sélection participative en est une) nous oblige à être responsable de la qualité des produits.
La qualité, pas la sécurité alimentaire qui ne cherche qu'a éliminer les risques en allant jusqu'à considérer l'intervention manuelle ou simplement humaine comme potentiellement contaminante. Et nous voilà masquer de la tête au pieds avec parfois un voile sur la bouche.
Toutes inspections est intrusive chez un indépendant, mais pourquoi le choix de qualité naturelle est-ils parfois systématiquement éliminé parce que la nature n'est pas contrôlable ? Quand cela dépasse les connaissances des éclairages scientifiques partielles et partiales, le réflexe de l'inspection est d'éliminer.

Aller vers une qualité gustative et nutritionnelle meilleure n'est pas le but des contrôles alimentaires.
On peut le comprendre qu'il n'est pas de leur ressort de toucher à la différenciation des recettes ou procédés, mais n'empêche le formatage du marché est déjà tellement puissant au niveau de la réalité économique par la publicité et l'imposition d'économie d'échelle voulue politiquement par tous les partis, par l'achat du moins coûteux, que la qualité que l'on voudrait offrir a nos clients devient une qualité qui a un prix supérieur.
En fait ce n'est pas un prix supérieur, c'est le coût réel quand on prête une attention aux environnements naturel comme social.
Où a conduit les politiques agricoles ? Je me souviens de termes de hauts fonctionnaires du domaine agricole, qui il y a 20-30 ans répondaient quand on leur disait qu'il éliminaient l'entreprise agricole familiale et de taille humaine;
"Monsieur, je travaille pour l'agriculture de l'an 2000, moi".
Messieurs les politiciens d'autrefois et d'aujourd'hui, où en sont les agriculteurs des années 2010 ?
Avec des prix de vente, des qualités de produits décidés en aval (la transformation industrielle menée par le bout du nez par la grande distribution) qui ne laisse pas une rentabilité suffisante aux litres de lait ou quintal de céréales.
Avec une production formatée dans le domaine des semences par la
la réglementation et ses normes DHS (
Distinction
Homogénité
Stabilté) et VAT (
Valeur
Agroniqueet
Technique)

Il ne reste plus place pour une recherche de qualité respectant l'équilibre naturel sur la terre cultivée et même la qualité technologique de la farine utilisée pour la baguette de tradition est formatée par le marché international au point d'avoir un gluten voulu pour la production de pain de mie industriels d'autres pays.
Or on n'a pas besoin de tant de gluten lorsque le travail artisanal est précédé de pré-pâtes (que l'on a déjà vu "javelisée" par l'inspection alimentaire) qui apportent arôme et prédigestion à ce gluten. Ce mot "gluten" qui a atteint ces derniers temps des taux de phobie au point d'être inscrit sur les étiquettes à la vue de tous les consommateurs que nous sommes en ces termes pénalisants "contient du gluten".