c est hors sujet mais si un administrateur veut les mettre dans le bon sujet, ca concerne la boulangerie et point chaud dans les pyrenees orientales
Ils sont en train d'appauvrir toute la profession. Ils ont l'impression qu'ouvrir une boulangerie, c'est le jackpot assuré. Mais ce n'est plus vrai". Albert Planas, président du syndicat des boulangers des Pyrénées-Orientales, s'inquiète de la multiplication des points de vente de pain. Entre les supérettes, supermarchés, points chauds et autres terminaux de cuisson qui mettent en avant ce produit phare, les boulangers traditionnels ne trouvent plus toujours leur place. Désormais, ce n'est plus forcément la convivialité de la boulangerie de quartier ou la baguette artisanale que les clients cherchent mais plutôt la rapidité et la commodité du service.
Laurent Francalanci en sait quelque chose. Fils et petit-fils de boulangers traditionnels, il dirige la chaîne 'Le Pain du jour', qui compte 14 terminaux de cuisson dans le département. S'il s'est aujourd'hui industrialisé pour des raisons économiques évidentes, il n'en oublie pas moins ses racines. "Le pain, je l'ai dans la peau, c'est comme une drogue", plaisante ce jeune chef d'entreprise âgé de 38 ans.
"Davantage affairiste que boulanger"
Un patron qui compte sur trois principaux atouts pour prospérer : de bons emplacements, des parkings et de la visibilité. Et tant pis s'il faut renoncer au titre officiel de boulanger pour avancer. Le pain n'est effectivement pas confectionné dans chacune des boutiques, il est simplement cuit sur place. Question de rentabilité. Passé par le monde des grandes surfaces, Laurent Francalanci se définit aujourd'hui "davantage affairiste que boulanger".
Sa première boutique, il l'ouvre en 1996 à Argelès-sur-Mer. Il reprend alors le nom des boulangeries familiales, 'Le Pain du Jour', et n'en reste pas là. Conscient des opportunités qu'offre la vente du pain, il cherche à se développer. Sept ans de travail pour trouver la bonne recette "au plus près du produit artisanal". En 2004, le 'Pain du jour' s'installe à Perpignan puis dans les villages alentours. La marque est née.
Une usine pour la chaîne
Aujourd'hui, le réseau compte 14 boutiques, six autres devraient bientôt ouvrir et les départements voisins ne devraient pas échapper à la déferlante. Montpellier et l'Ariège d'abord, l'Aude ensuite si l'occasion se présente. "Si on m'apporte un beau projet, pourquoi pas", reprend l'entrepreneur qui aime bien que les dossiers avancent vite. "Dans la vie, les choses sont tracées, si un dossier s'annonce tortueux, mieux vaut laisser tomber". Il dirige aujourd'hui 66 salariés, "dont 70 % ne sont pas forcément issus du monde de la boulangerie" et se prépare à embaucher encore avec les ouvertures prévues.
Laurent Francalanci possède même sa propre usine de pâte à pain. Installée au Polygone Nord à Perpignan, elle fournit en pâte congelée, l'ensemble des magasins de la chaîne. C'est également au Polygone Nord qu'arrivent viennoiseries et autres ingrédients permettant de composer les pâtisseries. Le chiffre d'affaires du groupe est aujourd'hui de 8 M€. Un succès essentiellement dû au sens aiguisé des affaires du patron.
Revendeur de pain ou simple boulanger, pour progresser il faut anticiper. Marc Angot, patron des trois enseignes, 'Le pétrin de Ribeirou' de Perpignan l'a bien senti. Cinq ans après l'ouverture de son magasin boulevard des Pyrénées, en plein centre-ville de Perpignan, il inaugurait une boutique dans un ensemble commercial en bordure du Mas Guérido. En 2007, une troisième boulangerie est installée route d'Argelès. De quatre, l'équipe est aujourd'hui passée à 25 personnes. "Je pressentais qu'il fallait se diversifier". Et la première recette du succès aujourd'hui, c'est bien de s'installer sur des lieux de passage et de disposer d'un parking. "Les clients s'arrêtent en rentrant chez eux entre midi et deux, ils sont toujours pressés. Le service doit être rapide", confirme Marc Angot. "En ouvrant très tôt le matin, on capte aussi bien les jeunes qui rentrent de boîtes de nuit que les personnes qui partent au travail, les cueilleurs de champignons ou les chasseurs", reprend Laurent Francalanci. Des recettes impossibles à mettre en place pour les artisans souvent installés dans les coeurs de ville…
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Le lundi 30 mai 2011 à 06h00 Réagir PerpignanZOOM
Quand le Pain du jour est fermé, un boulanger ambulant arrive.
Ce jour obligatoire de fermeture qui sent le roussi
Dans les Pyrénées-Orientales, tous les magasins vendant du pain sont censés fermer un jour par semaine (sauf en été). Boulangeries, points chauds, terminaux de cuisson et rayons pain des grandes surfaces sont visés par cet arrêté préfectoral de 1996 visant à protéger les petits artisans qui n'auraient alors plus les moyens de lutter contre les chaînes.
Si les contrevenants s'exposent à une peine d'amende de 1 500 euros, certains n'hésitent pas à afficher une ouverture 7 jours sur 7, arguant du fait que "les supérettes sont ouvertes tous les jours et ne respectent pas cet arrêté". D'autres ont trouvé la parade. Les magasins 'Le pain du jour' ferment bien un jour par semaine mais ce jour-là, Laurent Francalanci met son parking à disposition d'un boulanger ambulant. "Je dois satisfaire ma clientèle qui a besoin de pain tous les jours de la semaine", avance-t-il, avant de dénoncer cette mesure "qui, à l'époque où elle est entrée en vigueur", l'avait contraint "à licencier 4 personnes".
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