Marques à pain
- Alain
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sept. 2006
samedi
02
07:56
Aujourd’hui donc vous avez choisi de nous parler des marques à pain. De quoi s’agit-il exactement ?
Ce sont des objets qui permettaient d’identifier sa propre fournée de pain. Car pendant très longtemps, à la campagne, la cuisson du pain se faisait dans des fours communautaires. D’ailleurs dans certains villages, ces fours communautaires ont fonctionné jusque dans les années 50. Les miches étaient préparées à la maison, en général par les femmes. Mais ensuite, elles étaient portées au four du village pour y être cuites. Or pour que chaque famille puisse identifier son pain, on avait l’habitude, avant de l’enfourner, d’y laisser une marque, une sorte de signature. Cette marque se faisait soit à la main, à l’aide d’un couteau (on dessinait une croix par exemple), soit elle était apposée à l’aide d’une sorte de sceau. C’est ça qu’on appelle une « marque à pain ».
Comment cela se présente-t-il une marque à pain ?
Première observation, les marques à pain sont toujours en bois. Mais elles peuvent revêtir plusieurs formes, et c’est justement cette diversité qui amuse les collectionneurs aujourd’hui. Certaines sont plates (en forme de carré ou de rond), d’autres ont une forme cylindrique et peuvent mesurer jusqu’à dix centimètres de longueur. Mais elles ont toutes des décors sculptés dans le bois. Ce peut-être les initiales de la famille, des emblèmes religieux, des figures géométriques, des fleurs... Certaines comportent même des chiffres. Mais celles-là servaient au boulanger pour reconnaître la farine utilisée. Parce que bien évidemment le froment n’a pas la même cuisson que l’orge ou le seigle.
Qui les fabriquait ces marques à pain ?
Deux hypothèses, soit elles étaient sculptées au couteau par le fermier lui-même. Celles-là sont traditionnellement assez simples. Soit, et c’était le cas des familles les plus riches, elles étaient réalisées par un sculpteur professionnel. Ces pièces-là peuvent être extrêmement travaillées, avec des décors remarquables de finesse. Maintenant, je vous assure que dans les deux cas, les marques à pain, même les plus simples restent de superbes objets d’art populaire. L’art populaire, un art qui a vraiment la cote depuis quelques années.
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La cote, ça veut dire que les prix ont augmenté. Combien alors ?
Ca va de trente à quarante euros pour les marques les plus simples à plus de sept-cents euros pour les marques les plus rares, les plus travaillées. Donc, l'éventail de prix est très large.
Pour finir, où peut-on chiner des marques à pain ?
On peut en trouver dans les boutiques spécialisées en art populaire, il y en a par exemple aux puces à Paris. Pensez aussi à aller chiner dans les brocantes ou les vide-greniers des Pyrénées ou des Alpes où il y a eu une très grosse production de marques à pain. Et puis je voulais vous signaler un musée, qui n’est certes pas uniquement consacré aux marques à pain, mais qui en rassemble de très nombreux exemplaires, tous plus beaux les uns que les autres. C’est le musée Mistral, à Villeneuve d’Aveyron, dans l’Aveyron. Il vaut vraiment le détour. Mais attention, il n’est ouvert que jusqu’au 30 septembre.
Sandra Tortora
http://www.rtl.fr/mag/article.asp?rubid ... e=Brocante
Du fabrication maison & rien d'autre.
Ne vendre que ce que l'on est capable de manger soi même.
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