Regardez, il y a une bête dans votre congélateur !

L'actualité autour de la boulangerie pâtisserie.
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Alain
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août 2006
jeudi
10
12:40

Hier à Paris, un boulanger, un restaurateur et un tatoueur ont reçu la visite de la répression des fraudes.


CETTE visite, il s'en serait bien passé. Vers 9 heures hier, en plein coeur de Paris, c'est sur l'une des rares boulangeries ouvertes du quartier de Beaubourg qu'une petite équipe de quatre agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a jeté son dévolu. C'est Béatrice qui conduit l'opération. « Bonjour, nous venons pour un contrôle » annonce-t-elle en présentant sa carte au commerçant. Elle avertit aussi qu'une journaliste s'est glissée parmi les agents antifraude. Cet été, dans toute la France, les agents de Bercy ont déjà procédé à 123 000 contrôles.

L'inspection commence. « Tous les prix doivent être affichés, explique-t-elle. Là, les meringues n'ont pas de prix. Et l'étiquetage du pain ne va pas. » Puis elle sort ses armes. Des thermomètres. Elle en utilise deux, l'un à laser, l'autre à sonde. Très vite, elle voit rouge. « Vous remonterez aussi les sandwiches à cause de la température. » « Est-ce que je prends des notes ? », demande le propriétaire, coopératif. Inutile. Dans les trois semaines, il recevra un courrier qui lui rappellera la réglementation.

Après le magasin, l'arrière-boutique. Dans un grand lavabo, de la salade qui trempe. La responsable prépare des sandwiches. « C'est là que vous vous lavez les mains ? Il va falloir installer un lave-mains, avec essuie-mains et mousse de lavage. Et là, il y a un peu de peinture qui s'écaille ! C'est quand même la santé publique qui est en cause. Vous avez une responsabilité morale. » « Bien sûr, Madame ! » se contente de répondre le propriétaire, toujours calme. Béatrice continue, ouvre tous les congélateurs... « Vous empilez sans protéger ! » dit-elle. « Là, il y a un problème avec le jambon. Celui-ci est périmé depuis le 4 août et celui-là depuis le 6 août. » « Je découvre. » « Vous découvrez ? Mais c'est vous le responsable, Monsieur ! » Le propriétaire est tendu à la fin de la visite. Rien de dramatique pourtant. Il n'écopera que d'un rappel à l'ordre. Béatrice reviendra pour s'assurer qu'il a changé ce qui n'allait pas. C'est la routine...


Sérieuse désinsectisation

Dix heures et demie. Rendez-vous cette fois dans un restaurant proche de la rue Quincampoix. Attablés, le gérant et le cuisinier préparent la carte du jour. Ils sont surpris, eux aussi, d'avoir de la visite. L'établissement a du charme, la cuisine est toute petite, mais bien proprette. Tout va bien jusqu'à ce que Philippe, un des agents, s'intéresse à un petit congélateur... Problème : il est rempli de morceaux de viande qui doivent être conservés entre 0 et 4 °C. Dans un réfrigérateur, donc. « Il faudrait aussi le dégivrer ! » fait remarquer Philippe. « Regardez, il y a une bête dans votre congélateur. » Des « bêtes », il y en aura plus d'une. Certaines congelées, d'autres bien vivantes. Cafards ou blattes ? Elles ont fui trop vite pour être clairement identifiées. Bilan de cette descente : un rappel à la réglementation, bien sûr, et une « mesure de police administrative ». En clair, le restaurateur devra faire procéder à une sérieuse désinsectisation.

La matinée se termine chez un tatoueur du quartier. Pas de problème d'hygiène. Un souci quand même : les tarifs ne sont pas affichés et les explications du tatoueur sont un peu confuses au goût de l'agent de Bercy. « Je vous laisse ma carte », dit-il au commerçant. C'est l'habitude. Le commerçant promet qu'il affichera les prix. Pour arrondir les angles, il invite le fonctionnaire dans son restaurant du côté des Champs-Élysées. C'est ce qu'on appelle tendre le bâton pour se faire battre.


http://www.lefigaro.fr/eco-entreprises/ ... _votre_****** gelateur.html
Du fabrication maison & rien d'autre.
Ne vendre que ce que l'on est capable de manger soi même.
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