Kornberg, un Nobel dans les gènes

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oct. 2006
vendredi
06
08:01

Chimie. L'Américain a été primé pour ses travaux sur l'ARN, molécule fondamentale du vivant.
Kornberg, un Nobel dans les gènes
Par Corinne BENSIMON
QUOTIDIEN : Jeudi 5 octobre 2006 - 06:00
     
Vous avez aimé l'ADN, l'acide désoxyribonucléique, support de l'information héréditaire, sigle tombé aujourd'hui dans le langage commun, porté par l'essor des tests génétiques et autres produits dérivés de l'identification des gènes ? Vous aimerez l'ARN, l'acide ribonucléique, autre macromolécule essentielle à la grande machinerie cellulaire et nonobstant bien moins médiatique. L'Académie royale des sciences de Suède, à Stockholm, a décidé hier de décerner le prix Nobel de chimie à l'Américain Roger Kornberg dont les travaux ont permis de comprendre, dans ses détails, la mécanique jouée par l'ARN chez la levure de boulanger, modeste organisme dont l'unique cellule est néanmoins le miroir des cellules de tous les organismes dits supérieurs ­ plantes, animaux et homme compris. L'ARN et la génétique étaient donc à l'honneur hier. Elles l'étaient également lundi : la même académie a attribué le prix Nobel de médecine à deux autres Américains, Andrew Fire et Craig Mello qui avaient découvert en 1998 que l'ARN pouvait empêcher un gène d'être activé, dans certains cas particuliers, ouvrant ainsi une nouvelle voie à la médecine fondée sur la manipulation des gènes.
Fonctionnement du vivant. Le prix décerné hier à Roger Kornberg, 59 ans, professeur à l'université de Stanford, récompense sa contribution à la compréhension de la loi générale de fonctionnement du vivant, et plus précisément ses travaux sur «la façon dont l'information des gènes est copiée et ensuite transférée vers les parties des cellules qui produisent des protéines». Selon le dogme central de la biologie moléculaire, l'information génétique encodée dans l'ADN d'un gène est transcrite en un ARN correspondant, lequel sera lui-même traduit en une protéine (hémoglobine ou insuline par exemple).
Images. La découverte de cette fonction «messagère» a déjà valu un Nobel en 1965 ­ attribué aux Français François Jacob, Jacques Monod et André Lwoff. Mais l'originalité de Kornberg est d'avoir réussi à identifier précisément, images à l'appui, l'enzyme (nommée ARN polymérase) qui permet, chez les organismes supérieurs, de fabriquer un ARN à partir d'un ADN donné, procédant d'une synthèse naturelle et vitale. Kornberg est de fait, «le premier à avoir créé une véritable image de ce processus au niveau moléculaire», a précisé le comité Nobel. Les images qu'il a obtenues sont si détaillées que l'on peut y distinguer les atomes des molécules. «C'est là la récompense de vingt ans de travaux», relève Pierre Chambon, biologiste moléculaire français de notoriété mondiale pour ses travaux fondateurs sur le rôle de l'ARN dans les cellules animales et sur la façon dont cet ARN régule l'expression des gènes selon les besoins des cellules. «Kornberg est un chercheur qui est non seulement passionné, relève-t-il, mais qui travaille d'arrache-pied».


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