personnes intolérantes au gluten
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oct. 2006
mardi
03
12:45
Un champignon redonne espoir aux personnes intolérantes au gluten.
SANTE. La société genevoise FunZyme BioTechnologies s'attaque à un marché estimé à plusieurs milliards de dollars.
Ghislaine Bloch
Mardi 3 octobre 2006
Dans la campagne genevoise, une maison villageoise a été réaménagée en laboratoire de haute technologie par la société FunZyme BioTechnologies. Celle-ci a pour spécialité d'étudier les champignons pathogènes, entraînant des mycoses qui s'attaquent aux ongles. «Comment exploiter cette puissance destructive à des fins positives?» s'est interrogé RetoStöcklin, CEO et fondateur de FunZyme BioTechnologies. Le scientifique semble avoir trouvé une réponse. Ces champignons pathogènes pourraient traiter la maladie cœliaque qui se caractérise par une intolérance au gluten, une protéine que l'on retrouve dans le blé et d'autres céréales (seigle, orge, froment, épeautre). Cette maladie auto-immune qui touche 1% de la population, ne dispose d'aucun traitement.
Reto Stöcklin et deux chercheurs du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) – Michel Monod et Eric Grouzmann – ont analysé la sécrétion de ces champignons pathogènes. Ces enzymes très puissants, appelés protéases, sont capables de faire fondre un ongle. «Nous avons séquencé ces protéases, les avons clonées dans de la levure pour les produire en grande quantité et avons découvert qu'elles possédaient un certain nombre de fonctionnalités. Elles sont notamment capables de couper d'autres protéines et de les décomposer en simples acides aminés.»
Dans le cas de la maladie cœliaque, le gluten n'est pas dégradé par le système digestif comme il se doit. Le gluten est mal digéré et une accumulation de produits toxiques (les gliadines, petits peptides dérivés du gluten) intervient au niveau de l'intestin, ce qui déclenche des réactions inflammatoires. Les symptômes sont très variés: douleurs abdominales, diarrhées chroniques, anémie, grande fatigue. «Les enzymes de champignons que nous avons étudiés sont capables de dégrader ces morceaux de gluten en acides aminés.»
La preuve de concept a déjà été réalisée. Prochaine étape: encapsuler ces enzymes et les proposer comme médicaments ou additifs alimentaires. Manger du pain, des pâtes ou tout autre aliment à base de farine serait alors possible.
Fondée en avril 2005 et figurant parmi les lauréats du Prix Venture, FunZyme BioTechnologies va demander une procédure simplifiée de mise sur le marché de son produit, étant donné qu'il n'existe aucun traitement actuellement disponible. Mais un tel médicament ne devrait pas être disponible avant six à huitans. «Nous cherchons des investisseurs pour compléter les études précliniques et lancer les phases cliniques. Six millions de francs dans l'immédiat et 12 millions supplémentaires d'ici à deux ans. Des contacts avec des industriels et des investisseurs sont déjà en cours, souligne Reto Stöcklin. Nous espérons mener à bien les essais cliniques jusqu'à la phase II. Après notre société sera probablement rachetée.»
Le marché est en tout cas de taille: 4 à 5 milliards de dollars par année. Quelques concurrents planchent également sur un traitement s'attaquant à la maladie cœliaque. Une société américaine travaille sur une molécule, actuellement en phase clinique II. «La concurrence est saine», note confiant Reto Stöcklin.
Les enzymes des champignons pathogènes ont d'autres applications possibles. Par exemple, dans le domaine de la dermatologie. Comme ces champignons pathogènes attaquent les tissus morts (l'ongle) sans affecter les tissus vivants (peau), on peut imaginer une crème dermabrasive qui gommerait la cicatrice, considérée comme un tissu mort. Des applications pour la décontamination (élimination du prion dans le cas de la maladie de la vache folle), le recyclage des déchets industriels (plumes, cornes, cheveux) sont également des cibles potentielles.
http://www.letemps.ch/template/multimed ... Page=scien ces.asp&periode=21
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- Marc
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oct. 2006
mercredi
04
12:07
Quand je vois cette recherche pour guérir les malades coeliaques s’effectuer avec des réflexions du type «Le marché est en tout cas de taille: 4 à 5 milliards de dollars par année», «Des contacts avec des industriels et des investisseurs sont déjà en cours», «Après notre société sera probablement rachetée» , je n’arrive pas à connecter facilement avec cette idée que la santé n'est qu'une histoire de marché financier.
On a souvent parler sur ce site de l’accroissement de l’intolérance au gluten et surtout de l’amélioration de maladie même autre que la coeliaquie (l’intolérance au gluten) à partir du retrait des aliments contenant du gluten.
Personnellement je me suis efforcer de me poser la question « qu’est ce que toi, boulanger, tu peux faire dans ton domaine à toi ; la boulangerie » Cela fait des années que j’y réfléchis, je me suis fait membre de l’association de malades coeliaque, plancher sur un dossier gluten.
Certes alors on voit qu’en boulangerie la sélection des semences de froment a amené ou façonné la farine en fonction d’exigences toujours plus « machinables ou techniques»

« L’accroissement de la demande en gluten par les branches utilisatrices, notamment par la minoterie et par la boulangerie industrielle, s’est fait en raison non seulement du développement de la consommation de pains spéciaux, mais aussi du renforcement des exigences techniques pour les pains usuels » disait déjà en 1986 un livre consacré au gluten et rédigé par un consultant (Yves Dacosta).
La production de gluten est passée de 20.000 tonnes à 270.000 tonnes de 1980 à 1990, et les importations de gluten en France, sont passées de 596 tonnes (en 1973) à 18.503 tonnes en 1985, voir plus au dossier gluten.
Depuis les variétés de froment dominantes dans la récolte française avaient été sélectionnées pour contenir des protéines à haut poids moléculaires (je pense à la variété Soissons notamment), ce qui ne facilite pas la digestion-dégradation des protéines en acides aminés.
Et quoiqu’on en pensent ou disent, je pense que le marché français du froment est façonné par le volume considérable qu’à l’exportation (plus de 50% du marché).

La farine pour la panification française ne réalisent que 11 à 12 % du marché (+/- 69% du secteur meunerie –rouge du premier schéma-).

« Il apparaît inévitable aujourd’hui de prendre en compte le caractère résistant (dit hard en anglais et contenant de HPM –haut poids moléculaire) dans le froment comme critère de classement » disait un article consacré au sujet dans la revue «Industries des céréales» en mars 1993.
La sélection de nouvelles variétés de froment s’est donc inclinée vers cette exigence.
Tout cela a-t-il rendu le pain indigeste, je ne le crois pas, puisque nous boulangers nous ne devons pas négliger notre rôle de transformateur en ne négligeant pas la fermentation qui elle aussi dégrade ou pré-digère les nutriments de la farine. Qui plus est, cela apporte du goût.
Cela aussi la science le dit, et un colloque international y sera en partie consacré en cet fin octobre à Bari (I)
Cela est peut-être tout aussi sujet à être suspecter d’exercice comptable, mais sera moins lourd en recherche d’investisseur et de retour sur investissements.
Bon pain
Marc
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oct. 2006
mercredi
04
12:49
Et pourtant, c'est le cas. Comme pour le reste. L'argent fait tourner le monde. :-(Marc a écrit :Quand je vois cette recherche pour guérir les malades coeliaques s’effectuer avec des réflexions du type « Le marché est en tout cas de taille: 4 à 5 milliards de dollars par année », « Des contacts avec des industriels et des investisseurs sont déjà en cours », « Après notre société sera probablement rachetée » , je n’arrive pas à connecter facilement avec cette idée que la santé n'est qu'une histoire de marché financier.
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