Les biocarburants filière d'avenir

[Alain]

Les biocarburants filière d'avenir pour l'agriculture, selon la FNSEA

La FNSEA a exploré mercredi les pistes visant à développer les productions agricoles non alimentaires, au premier rang desquelles les biocarburants, dont le syndicat estime qu'elles sont un espoir de débouchés pour les agriculteurs confrontés aux crises à répétition et au manque de perspectives de leur activité traditionnelle.

Pour la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, qui tient son 60e congrès à Metz jusqu'à jeudi, l'avenir de l'agriculture passe par la valoriosation de la biomasse (ensemble de la matière organique d'origine animale ou végétale) à des fins non alimentaires.

Pendant des millénaires, l'agriculture a valorisé la biomasse pour que l'homme puisse se chauffer ou se vêtir, a rappelé Marion Guillou, PDG de l'Institut national de recherche agronomique (INRA), invitée à s'exprimer devant les quelque 800 congressistes présents en Moselle.

"Il faut faire de cette pratique ancienne une solution pour le futur", a-t-elle ajouté, insistant sur l'intérêt de cette orientation en matière environnementale (lutte contre l'effet de serre) mais aussi dans le cadre de la nécessaire diversification des sources d'énergie face à l'augmentation du prix du pétrole.

S'appuyant sur le rapport d'orientation de la FNSEA au titre explicite ("Au-delà de l'alimentaire: des marchés à conquérir"), les congressistes ont centré leurs débats mercredi sur le développement des biocarburants.

Dérivés du blé et de la betterave pour l'éthanol (mélangé à l'essence), ou du colza et du tournesol pour le biodiesel (diester), les biocarburants sont un secteur sur lequel le premier syndicat agricole français fonde beaucoup d'espoirs.

La France s'est fixée comme objectif, à travers le plan biocarburants mis en place par le gouvernement en 2004, d'atteindre le taux de 5,75% d'incorporation des biocarburants dans les carburants en 2008, 7% en 2010 et 10% en 2015 (le taux d'incoporation actuel oscille entre 1% et 5%).

Venu clore la journée de débats, le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau a tenu à souligner que les objectifs nationaux en matière de biocarburants nécessitaient que "les prix soient convenables", mais aussi "que l'on fasse attention aux importations venues du Tiers-Monde".

"Il ne s'agit pas de produire (des biocarburants) en France et d'importer ensuite", a fait valoir le ministre de l'Agriculture. "Les bioénergies sont importantes en matière économique mais aussi en terme d'image pour l'agriculture qui apporte aujourd'hui à nos concitoyens une partie de leur énergie".

Les biocarburants bénéficient d'une exonération partielle de la taxe intérieure sur la consommation des produits pétroliers (TIPP).

En 2005, 500.000 tonnes de biocarburants ont été incorporés sur un total de 40 millions de tonnes consommés. Les objectifs pour 2008 visent à atteindre 3 millions de tonnes de biocarburants, selon la FNSEA.

"Les biocarburants sont la seule alternative au tout gazole ou au tout essence", a insisté Xavier Beulin, le rapporteur du rapport d'orientation, qui a fait observer que les 10% des terres actuellement en jachère en France et en Europe étaient "immédiatement mobilisables" en faveur des biocarburants.

Plusieurs orateurs ont également souligné le retard pris par l'Europe dans ce secteur face notamment au Brésil et aux Etats-Unis.

Le Premier ministre, Dominique de Villepin, est attendu jeudi matin à Metz où doit annoncer de bonnes nouvelles aux congressistes, selon Dominique Bussereau.

[Lionel]

On y arrive petits à petits ! Est ce bon ou mauvais ? De toute façon les reserves de pétrole et de gaz s'amenuisent....

[Nabs]

Pas si sur que cela soit la vrais solution.
Car pour produire ces biocarburants il faut de l'energie et beaucoup d'eau !
IL faudrait surtout apprendre à moins gaspiller et de stopper la machine infernale qui produit produit produit et jette sans réparer.
Cela ne durera qu'un temps et ce temps là va bientôt arriver.
Bien heureux nos parents qui bulèrent nos ressources par les deux bouts.
Que laisserons nous à nos enfants ?