On n’en peut plus !
- Laurent
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juin 2005
jeudi
09
20:11
Les salariés de la pâtisserie industrielle La Romainville sont en grève depuis sept jours pour leurs salaires. Du jamais vu dans cette entreprise .
« Depuis 2000, les gâteaux ont augmenté et les salaires n’ont pas bougé. On n’en peut plus », explique Cathy. À la Romainville, une pâtisserie industrielle qui emploie 130 salariés à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), et 60 à Champigny (Val-de-Marne), on n’a jamais vu cela, une grève suivie depuis sept jours par 95 % du personnel, pour la plupart des femmes. Hier, un rassemblement de solidarité était organisé à l’initiative de la CGT devant le siège de l’entreprise à Clichy-sous-Bois. Salaires à peine au-dessus du SMIC, prime d’ancienneté supprimée, augmentation des cadences et flexibilité accrue... La coupe est pleine, et comme la patronne ne veut rien entendre la colère a éclaté. « Lorsqu’on est passé aux 35 heures, l’équipe de nettoyage a été supprimée. Les ouvrières doivent aussi faire le ménage, on peut tout juste aller aux toilettes et plus question de prendre le café », raconte Cathy dont la paye est revenue au niveau de 1989 puisque sa prime d’ancienneté représentait 20 % de son salaire. Mille cent cinquante euros net pour quarante-deux ans d’ancienneté, 1 100 euros pour vingt-trois ans..., les mêmes mots : « On n’en peut plus ! » ponctuent chaque témoignage. « Et avec ça, on est méprisés. Pour obtenir un bonjour de la patronne, c’est dur ! » lance une ouvrière. Pour Fabienne, la question numéro un est celle des salaires : « On a eu le "non" gagnant dimanche, heureusement ! Il faut que les patrons comprennent que c’est le peuple qui a voté et que ce n’est pas possible de vivre avec le SMIC. Le gouvernement aussi doit comprendre qu’il faut changer de politique mais c’est sûr qu’il faudra continuer à lutter. » D’autant, explique un salarié, que « la patronne multiplie les voyages. Est-ce l’entreprise qui paye et pour quoi faire ? » demande-t-il. Beaucoup soupçonnent de nouveaux mauvais coups. « On ne veut pas qu’elle en profite pour faire venir des salariés sous-payés. On veut garder notre emploi et obtenir des améliorations. Ailleurs aussi ils doivent être mieux payés », insiste Fabienne. « On ne veut pas qu’on nous retire le pain de la bouche », dit encore une ouvrière.
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Rédaction : © 2005 Equipe BoulangerieNet
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