
Faisons une grande parenthèse historique, en reculant de 20 siècles.
On se retrouve avec d’autres données, que l’on peut dire moins précises, puisque PLINE l’ancien (Ier sc.) écrivait ; «les espèces de blé ne sont pas les mêmes partout et là où elles sont les mêmes, elles ne portent pas toujours le même nom» (Histoire Naturelle, Livre 18, chap.XIX)
Avec Internet, même les boulangers curieux du passé peuvent avoir accès aux textes anciens traduit en français et abordable grâce à ce site de grand connaisseur de littérature ancienne qui vous livre toute l’Histoire Naturelle de Pline l’ancien
Un des plus anciens blés décrit avec une définition liée à un lieu est le farro de Chuisi (ville de Toscane du Sud, la «Clusium» des romains).

Il existe une confusion entre les blés non-décortiquables (ceux dont la balle restent attachées au grain) elle est encore plus forte dans le langage commun où le nom «épeautre» en français et «farro» en italien se généralisera encore de nos jours pour englober tous les blés non-décortiquables, qu’ils soient engrain, amidonnier ou grand épeautre.
Aujourd’hui on fait une différence entre ces anciens blés parce qu’ils ont un matériel génétique différents.
L’engrain dit aussi petit épeautre et en Italie, piccolo farro a une paire de 7 chromosomes, l’amidonnier dit parfois farro diccoco en Italie a deux paires de sept chromosomes et enfin le farro grande italien dit grand épeautre en français a, tout comme le froment, trois paires de 7 chromosomes.
Ainsi aujourd’hui par l’approfondissement scientifique on établi une distinction entre ces différents farro.
Comme nous sommes au tréfonds de la ligne du temps du blé, signalons que le mot «Far» peut signifier autant blé, que farine (dont il est la racine étymologique) et pain.

PLINE l’ancien parle (Livre 18, chap.XII) de «farro de Clusium» «Parmi les blés qu'on importe à Rome, les plus légers sont ceux de la Gaule et de la Chersonèse (de la presqu’île grecque); car, en grain, ils ne pèsent pas plus de vingt livres par boisseau. Le blé de Sardaigne pèse une demi-livre de plus, celui d'Alexandrie dix onces; c'est aussi le poids de celui de Sicile. Le blé de Béotie (région de Grèce centrale) pèse une livre entière de plus; celui d'Afrique, une livre trois quarts. Dans l'Italie transpadane (au Nord), il est à ma connaissance que le boisseau de far pèse vingt-cinq livres, et même, dans les environs de Clusium (Chiusi), vingt-six.»
Ce qui, considéré dans un mesure de volume (le boisseau), résulte de grain de petite taille.
Actuellement, on appelle parfois un blé dur, genre Khorasan, le «grano etrusco» (grain étrusque, civilisation dont Chiusi garde beaucoup de traces) qui est un triticum turanicum turgidum puisqu’il a été retrouvé dans une tombe étrusque dans la ville de Volterra en Toscane également, située à 130 km., au nord de Chiusi.
Le sud de la Toscane fait souvent référence à la civilisation étrusque.


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