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L'actualité autour de la boulangerie pâtisserie.
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Laurent
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oct. 2005
mercredi
05
07:11

Cette locution latine, légèrement adaptée au cas des OGM, date de la Paix d’Augsbourg en 1555. Elle consacre le principe selon lequel, dans l’Europe de l’époque, une nation épouse la religion du prince régnant. Le kaléidoscope actuel des législations portant sur les cultures OGM dans un monde globalisé procède d’un principe analogue. Les situations y sont complexes, changeantes, de sorte qu’une synthèse en la matière doit être mise en situation en vue de dégager les dimensions cinétiques des processus. La tâche est délicate car il s’agit de dépasser les points de vue doctrinaires ou intéressés pour dégager les interactions entre environnements socio-économico-écologiques et positionnement des États et des régions.
Situation mondiale des cultures OGM en 2004

En 2004, 8 ans après leur introduction en grandes cultures, 96 à 98 % des cultures OGM sont concentrées sur quatre espèces (coton, colza, maïs, soja) possédant deux caractéristiques (résistance à un insecte via la toxine Bt ou tolérance à un herbicide). Elles occuperaient 81 millions d’hectares répartis essentiellement sur cinq pays : Argentine, Brésil, Canada, Chine et États-Unis d’Amérique [1].
Clairement, le succès des OGM pendant la première décennie de leur mise en œuvre est manifeste pour des cultures opérant sur de vastes étendues et livrant des produits faisant l’objet d’un commerce international intense, notamment pour l’alimentation animale et l’exploitation industrielle. On remarque qu’il s’agit d’espèces végétales propagées par la graine et dont la génétique classique a bénéficié de nombreuses recherches au cours du demi-siècle écoulé. Quant aux caractères transgéniques mis en œuvre, ils bénéficient essentiellement aux producteurs et aux firmes semencières, sans présenter de valeur ajoutée significative pour la distribution, les consommateurs et l’environnement.
Sur le plan géographique, ni l’Europe, ni les pays en développement ne sont significativement concernés, l’Argentine, le Brésil et la Chine étant considérés comme « pays émergents ». Outre les cinq États précités plus haut, huit pays présentent une contribution très limitée aux cultures OGM : l’Afrique du Sud, l’Australie, l’Espagne, l’Inde, le Mexique, les Philippines, la Roumanie et l’Uruguay, l’ensemble représentant un total de 2-4 % des surfaces mondiales concernées.
On constatera l’absence remarquable du blé. Plusieurs causes à cette situation. D’une part, la complexité de son génome dont la taille est très supérieure à celle des génomes de coton ou de riz [2] et, d’autre part, la mise en veilleuse de la recherche-développement concernant cette céréale, notamment au Canada, suite aux pressions négatives des exportateurs confrontés à un marché réticent. L’utilisation d’OGM de blé a été contournée par l’induction chimique de mutants dont le tri s’effectue par caractérisation biochimique via PCR (polymerase chain reaction). On a obtenu de la sorte des génotypes intéressants sur le plan du branchement des molécules d’amidon [3].

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