VII.7.1. Blé noir et froment du hêtre
Ah ! Comme ces graines 1 peuvent faire du voyage ! Nous voilà chez les Sarrasins ! Avec le blé que lon dit noir 2, on retrouve lhistoire sud-européenne du Moyen-âge qui définissait toute personne de couleur comme sarrasin.
Plus au Nord de lEurope, le sarrasin porte un autre nom qui lui vient de la ressemblance de sa graine avec la faîne, le fruit du hêtre. Le voilà appelé « Buchweizen », cest à dire « froment du hêtre » 3. Même différents dialectes latins emprunteront un dérivé de cette expression, on retrouvait au Nord de la France, les expressions « bucaille et bucquoy » et en Wallonie la toujours connue « boukête » liégeoise 4
VII.7.2. Il venait à point
Son temps de culture exceptionnellement court (75 à 120 jours), sa facilité de culture 5 , son adaption sous les climats humides et froids ; Tout cela fait que sa présence sera éphémère ou aléatoire, comme un secours principalement aux périodes difficiles 6 dues aux guerres et aux saisons à climat perturbant.
Avec les autres graines/céréales (hormis le froment), lévolution de lagriculture lui fera marquer un déclin qui tombera au plus bas vers les années 1970 7 .
VII.7.2. Il venait de loin
Si lon connaît bien la crêperie bretonne avec son blé noir en France, cela nous permet de comprendre cette faculté qua la farine de sarrasin de saplatir comme une fine dentelle sur le « billig » 8 .
Pas de mie facile avec lui. De par le Monde, on en fait surtout non seulement des crêpes, mais des pâtes et on cuisine la farine ou les grains décortiqués comme le riz, soit en bouillie ou en plat unique.
Cela donne du « tsampa » 9 , du « kasha » 10 , du « soba » 11 , des « blinis » 12 , noms à consonance orientale qui trahissent bien son origine dAsie Centrale 13.
Cest en Chine que lon produit les 2/3 du sarrasin cultivé dans le Monde. Les 80% du 1/3 restant proviennent de la Russie et de ses anciens pays « satellites » 14.
Cest en Chine et au Japon, que lon consomme le plus de sarrasin sous forme de « Soba ». Comme pour les crêperies de Bretagne, il existe dans ces pays, des restaurants spécialisés, des bars à « Soba » et des vendeurs ambulants de plats à « Soba » 15.
VII.7.4. Sarrasin & tartare ou sarrasin & argenté
Sil existe plus de 2.500 variétés de sarrasin 16, on fait généralement une différence entre les variétés dominantes dites « silver U.S.A.-» ou « siber D-», trad. : argentées 17, procurant la couleur noire et les variétés « Tartare » 18 .
Ces dernières variétés résistent encore mieux au froid et sont considérées comme les variétés originales voire même comme des mauvaises herbes.
Ce qui différencie une variété tartare des blés noirs, cest sa couleur châtain clair ou kaki (vert/brun) donnant une allure presque militaire à la pâte. Cette distinction entre variété argentée et tartare se révèle aussi dans les régions où on les cultive encore en Europe pour préserver une identité culturelle dans les deux sens du terme ( savoir et agricole).
Pour ces régions européennes qui cultivent un peu, mais résolument le sarrasin, on fait presque le tour des Alpes. Du « bouriol » dAuvergne (F) à toutes sortes de spécialités de l « adja », trad. : blé noir en slovène, en passant par les « crozets » de Savoie (F), par les« pizzocheri », « polenta » , le « sterz » du sud de la Suisse, de la Carintie autrichienne et du Sud-Tyrol italien. Voilà laire montagnarde du sarrasin.
Dautres régions dEurope le produisent également, on a déjà parlé de la Russie (voir : VII.7.3), mais cest aussi du fait dune production spécifique ; les crêpes en Bretagne, un projet pilote de diversification agricole en Allemagne de lEst 19 ou de préservation de tradition dans lIslek luxembourgeois 20 . De toutes ces régions européennes, cest en Slovénie que l « adja blé noir» est le mieux reconnu et valorisé 21.
Cest à Ljubljana (SLOV) et à Tsukuba au Japon que se trouvent les banques de gènes des semences de sarrasin 22. Celui que lon considère comme le spécialiste mondial, du sarrasin, Ivan Kreft est professeur de biotechnologie à lUniversité de Ljubljana (SLOV) et il tient une revue internationale consacrée à celui-ci 23. Il fut appelé par les Japonais et permit la culture du sarrasin en Tasmanie (île au sud de lAustralie).
Les Japonais recherchaient dautres endroits que dans leurs étroites îles pour cultiver le sarrasin dont ils avaient besoin. Mais leurs variétés ne réussirent pas en Tasmanie. Une coopération avec léquipe du professeur Kreft fut couronnée de succès après 8 ans. Quand lîle exporta sa première livraison au Japon, le Premier ministre tasmanien rendit hommage aux slovènes 24.
VII.7.5. Âpre dans sa forme
La mouture du sarrasin pose un problème au meunier, surtout pour les réglages en mouture sur cylindres 25 . Sa forme pyramidale avec ses trois arêtes est bien différente des grains ovales et arrondis des céréales. Et puis le décorticage 26 de ses enveloppes est nécessaire pour lui tirer lamertume.
Comme sa balle a 3 couches superposées, cela fera partie des difficultés de séparation et de mouture 27 .
Résultat, un rendement en farine largement inférieur au froment, 10 à 25 % en moins que ce dernier.
Alors que son rendement agricole est déjà faible, cest à dire 0,8 à 1,4 quintaux lhectare 28 dans les meilleurs des cas. Si les variétés Silver (U.S.A.) ou Silber (D)- trad. : argentées, ont dominé dans les choix de semis et dans la sélection, cest aussi parce que les variétés Tartares ont un rendement encore moindre en farine 29 .
Tout cela pourrait expliquer, chiffres rapides en tête, les raisons du déclin économique et le besoin de grande âme ou de nostalgie pour préserver sa culture 30.
VII.7.6. Âpre dans son goût
Un autre trait de caractère (il nen manque pas) est son identité gustative bien typée et facilement reconnaissable. Apre, fortement ou légèrement amer (on laugmente avec un taux de blutage bas), au goût minéralisé voire terreux pour ne pas dire terroir.
Dans les régions sauvages âpres à la culture et préservées par la même occasion dans leur aspect naturel, ce goût du sarrasin peut aisément rapprocher la nourriture de lâme du pays. En Scandinavie, cest pour une alimentation plus saine quon le choisit 31. Sa valeur gustative et nutritive se préserve mieux si on lutilise fraîchement moulu 32 .
Les sels minéraux et oligo-éléments les mieux représentés par rapport au froment sont le potassium, le cuivre, le sélénium et le zinc, ce dernier à cause quil est 2 fois plus assimilable que dans le froment. Ces 10 à 20% de protéines (suivant les variétés) sont absentes de gluten. On peut en tirer deux avantages, le premier, une protéine de bon choix nutritionnel, comparable aux protéines de luf 33. Le deuxième, le fait de permettre aux intolérants au gluten dy trouver une matière première de choix 34.
Les substances anti-oxydantes, dites flavonoïdes font lobjet de beaucoup de recherches à vues médicinales. Le fait que le sarrasin en contienne est un point positif également 35.
Coté désavantages nutritifs, la présence dinhibiteurs denzymes (des tanins), dacide phytique et des substances colorantes issues des enveloppes qui peuvent créer des réactions 36. Tout cela nécessite une réflexion de la part de toutes personnes préparant le sarrasin en aliment pour réduire cette facette négative 37.
VII.7.7. Le sarrasin en panification
Ce nest pas en panification que lon va trouver le plus de valorisation du sarrasin.
Simplement, parce que le pain nest pas une crêpe et quil na pas pour vocation dêtre « livré par en dessous de la porte ». Si lon se lance dans laventure quand même, il est utile de connaître lexpérience en la matière. En France, le pain « fleuron » lancé à linstigation de la fédération bretonne de la boulangerie contient 10% de sarrasin. Une découpe farinée du fleuron lidentifie.
Les essais de panification allemande 38 proposent 20 à 30% de farine de sarrasin à compléter par du froment de force 39.
Les Allemands qui acceptent traditionnellement des mies de pain plus compactes, utilisent autant la semoule que le grain décortiqué quils trempent ou ébouillantent préalablement 40. Ce qui améliore la structure et la conservation 41.
Personnellement, je trouve agréable de madapter à lidentité technologique du sarrasin en panifiant des produits sur base de levain et généralement fort riche en croûte, une petite flûte comme un grissini ou une galette comme un petit pain plat scandinave, knackebrød, où je rajoute des noix, des noisettes broyées ou différentes sortes de graines 42.
Cest en Slovénie que lon incorpore le plus de sarrasin dans la pâte à pain 43 Dans ce pays, ce sont les traditions alimentaires qui font produire les plus beaux pains de sarrasin. Daspects festifs et rappelant le terroir dans son intimité familiale célébrée dans les fêtes de fin dannée, la description de pains slovènes va nous mettre le terroir aux lèvres. Ivan Kreft donne 44 la recette dun pain à la levure où à 50% de farine de sarrasin et 50% de farine de froment sont incorporés 20% de noix ou noisettes grillées au kilos de farine. Il propose aussi un pain au sarrasin où 3 abaisses de pâtes de couleurs différentes sont roulées lune sur lautre en boudin. Puis cuites dans une platine carrée.
Une pâte sera composée de farine blanche, lautre de farine de sarrasin et la troisième de farine blanche de froment additionnée de farine de maïs.
-[1]- Tout de suite précisons que la graine de sarrasin nest pas une céréale, mais fait partie des polygonacées. Au moyen-âge, son appellation latine est « fromentum saracenicum » (W.KRONBERGER (a), p.124). Il y a 60 ans elle passait encore comme céréale puis les nouveaux classements botaniques le rangeront avec les renouée, oseille et rhubarbe.
-[2]- En espagnol, le nom du sarrasin est trigo moro, « blé maure», en italien grano saraceno « blé sarrasin » et en Autriche ainsi quen Allemagne du Sud, on lappelle « Heidenkorn », soit le blé des païens.
-[3]- Le classement des botanistes avec les noms latins sédifiera dabord par un suédois (C.Von LINNE) résidant parfois en Hollande et communiquant avec des disciples germaniques ; doù le choix du nom latin et scientifique, Fagopyrum qui vient de hêtre « fagus » en latin, imitant les expressions nord-européennes.
-[4]- W.KRONEBERG (a), p.123
-[5]- Le sarrasin est proche des fleurs et pas de la même famille des graminées, sa culture ne supporte pas les herbicides. Le semis à la volée se fait à 200gr./are en lignes à 30-60 cm. Au semoir à céréales en ligne à 20 cm.
-[6]- Aux périodes des guerres, où les hommes étaient partis au champ de bataille, cette culture facile sera reprise. Aussi parce quelle permettait dans le milieu agricole déchapper aux perquisitions et rationnement des denrées organisé pendant ces temps difficiles (C.ZEWEN & C.RIES (a), p.132). Lorsque la culture des semailles dhiver na pas su passer les écueils des gelées ou du froid, on ressème ces cultures parce quelles seront à maturité rapidement. Cest un rattrapage facile de léchec des cultures semé avant lhiver et cela permet de ne pas laisser la terre nue exposée à lérosion et à la nitrification des nappes souterraines. Par ce fait sa récolte est souvent classée comme secondaire.
-[7]- La culture du sarrasin reprendra un tout petit peu par après. Par exemple en Suisse grâce à la place laissée dans les rotations relancées notamment par les agro-biologistes (R.WINTSCH, p.144). Dans la CEE, on passe de 68.546 hectares en 1878 à 159 hectares en 1980, cela remonte jusquà 1.863 hect. pour redescendre à 853 hect. en 1998, (W.KRONBERGER, p.141 à 142). Sa période de gloire sera les XVII et XVIIIème siècle où certains souverains de lAllemagne actuelle favorisèrent la culture du sarrasin à cause de sa longue floraison profitable au développement de lapiculture pastorale ( ruchers en monadismes) . En 1878, sa culture occupait 15% de la sole agricole en Frise, Holstein et Basse-Saxe (D) (U.KÖRBER-GROHNE p.126).
-[8]- Le « billig » est le nom breton de la poêle de fonte où lon étend la pâte de blé noir «Gwinig du » en breton, à laide du rouable « rozell » en breton (S.MORAND, p. 1 & 9) . Des « Buckwheat cake » -crêpes au sarrasin- arrosée de sirop dérable « Vermont sirup » étaient une des composantes des déjeuners des pionniers américains (R.LACOUR, p.48 & 49). En Ardenne belge on mentionne des « berdelles », crêpes de sarrasin comme lordinaire dans la ration, au XIXème siècle (T.DELOGNE, p. 8).
-[9]- Plat tibétain, composé de bouillie sèche. Le Tibet où la variété sauvage existe encore, serait un des pays originaires du sarrasin.
-[10]- Plat slave composé de bouillie de semoule ou de grains de sarrasin, soit ; sucrée (avec miel, raisins, cannelle, noisette, etc ) soit salée ; (avec poivre, herbes aromatiques, ail, oignons, fromage, etc )
-[11]- Pâtes alimentaires ressemblant à la base fort aux pâtes italiennes, mais en vogue en Chine et au Japon. Elles dérivent de la « Tsampa » et sest généralisée au Japon vers le XVIIème siècle (P & Y. DEJEAMMES, p.20).
-[12]- Crêpes des populations slaves mais surtout russes, plus épaisses et issues de pâtes fermentées, comme la boukête de Liège (B) que lon fait encore à la Noël. Le blinis est garni de compote de fruits au plus simple jusquà des compositions plus variées et riches comme le caviar.
-[13]- W.KRONBERGER (a) cite p.123, les régions de la chaîne himalayenne, le Cachemire, le Bhoutan et le Népal. La proche province chinoise du Yunnan est citée par les chercheurs japonais. Il viendra en Europe par la Russie et lUkraine
-[14]- D.MEYER, p.36.
-[15]- Le « soba » désigne donc des pâtes saccompagnant de condiments gustatifs, nutritionnels et visuels suivants ; algues sèches ou fraîches, légumes verts, lotus, beignets de carotte ou de bardane, doignons, de plantes sauvages, dufs de caille cru, de poisson, de piment, etc Le « soba » chaud dhiver est servi dans des bols et le « soba » froid, même glacé sur des plats. Il est souvent accompagné de soupes (P. & Y.DEJEAMMES, p.20)
-[16]- C.ZEWEN & C.RIES (b) p.163 & 164, qui donnent ce renseignement sur base dune communication dIvan KREFT. Suivent des photos des variétés de sarrasin slovènes, « Petra », « Darina », « Rana 60» & Silber- argentée. « Passaier », « Villanders» et silber aussi mais dItalie du Nord. « Mancan » du Canada. « Hruzowska » de Pologne. « Bamby » dAutriche et Tartare du Luxembourg.
-[17]- Les variétés Silver « esculentum », trad. : suculentes, donneront des fleurs roses ou blanches en grappes serrées et courtes, aux pistils et étamines de longueurs différentes, ce qui nécessite une fécondation par les insectes. Vive les abeilles ! Des tiges rouges de 20 à 60 cm. Cest une variété commune actuellement.
-[18]- Ce peuple nomade et guerrier des Tartares est originaire dExtrême Orient, il sest notamment fixé en Russie du sud-est. Les variétés « tartaricum » donneront des fleurs de couleur vert-jaune clair aux pistils et étamines de même hauteur et en grappes lâches. Des tiges de 30 à 80 cm. Ces fruits seront plus petits. Bizarrement les Néerlandais appellent la variété tartare « franse boekweit »- sarrasin français-
-[19]- Voir Peter KURTH, p. 130 qui relate le projet de 1990 portant sur 400 hectares. La « réintroduction du sarrasin dans le Land de Brandebourg » (nom du projet) valorise le sarrasin sous forme de saucisse presque végétarienne.
-[20]- La région de lIslek empiète sur 3 pays. Principalement située au Grand-Duché de Luxembourg elle comprend aussi une partie de la « Schnee-Eifel » Eifel des neiges allemande et lEifel de la région germanophone belge. 50 hectares ont été relancés fin du XXèmesiècle.
-[21]- I. KREFT (d) , P.149, signale que lon culte de nos jours environ 1.000 hectares de sarrasin en Slovénie..
-[22]- C.ZEWEN & C.RIES (b), p.165.
-[23]- Cest Ivan KREFT qui écrit avec Christian ZEWEN la plupart des articles du livre « Buchweizen buch » dont on tire beaucoup dindication dans ce chapitre. Pour la revue, il sagit de Fagopyrum, traduite en anglais, Buckwheat Newsletter et en français, Annales du sarrasin.
Voir : http://www2.arnes.si/~supikref/buck.html
-[24]- Voir larticle La céréale de luxe est slovène du journal Vecer de Maribor (SLOV) en 1997.
-[25]- H.ZWINGELBERG, p. 108.
-[26]- Opéré de manière traditionnelle, le décorticage passe par un pré-trempage de 4 heures en eau salée pour éliminer tout ce qui flotte. Puis on le cuit à la vapeur jusquà ce que lenveloppe éclate sous les doigts. Après un séchage court au soleil, le grain est frotté et vanné. Opéré de manière industrielle (donc plus rationnellement) les réglages sont difficiles sur cylindres et plus facile sur meules. Il existait des machines spéciales dans les années 1980 en Belgique et en Pologne (P.&Y.DEJEAMMES, p.19). Le son de sarrasin est utilisé pour bourrer les oreillers et comporterait des vertus para-médicales.
-[27]- H.ZWINGELBERG, p.108. P.&Y. DEJEAMMES, p.20, écrit quen meunerie sur meule, un premier tamisage fin à 3mm. Laisse 10 à 20% de farine et un deuxième tamisage sur les 80% restants rend 30% de deuxième farine.
-[28]- P.&Y. DEJEAMMES, p.19. C.ZEWEN (b), p.171, signale que les variétés tartares ont un meilleur rendement (au Luxembourg). W.KRONBERGER (b), p.142 donne la moyenne de rendement européenne de 1,15 quintaux / hectare.
-[29]- On cite (I.KREFT (a), p.15), 42% du grain en farine « blanche » pour les variétés tartares et 50 à 60% pour les variétés argentées. De plus, lamertume est plus présente dans les variétés tartare, daprès A.HEINSKILL. H.ZWINGELBERG, p.110, obtient 64% de farine, 11% de brisure et 25% de balle. Alfons HEINSKILL dans son moulin sur meule dOuren (Islek belge) obtenait 60% avec la variété tartare.
-[30]- Une recherche du service déconomie rurale de luniversité de Luxembourg réalisée par Marc KREIS, tend à démontrer la même rentabilité pour les cultures du froment et du sarrasin. Ce dernier se vendant 3 fois plus cher et ne nécessitant pas dintrants (engrais et pesticides) se défend donc économiquement. Voir C.ZEWEN & C.RIES (b) p.169.
-[31]- Cité dans larticle La céréale de luxe est slovène du journal Vecer de Maribor (SLOV) en 1997.
-[32]- La mouture fraîche est déjà une pratique demandée par des centres de remise en forme en Allemagne au point de passer dans les cahiers de charges privés de pain bio. allemand (voir chapitre VI . mouture). Mais ici lon remarque que la farine de sarrasin est vendue en sachets conditionnés sous vide au Japon. S.MORAND, p.5, donne les mêmes exigences, « quelques jours, surtout si le paquet est entamé ». Une haute température à la mouture pénalise goût et arôme daprès I.KREFT (a), p.15.
-[33]- E.RABE , p.244. Après lorge, cest le sarrasin qui est la meilleure graine étudiée ici dans la valeur nutritive de ses protéines.
-[34]- Attention toutefois de bien connaître la problématique des intolérants au gluten ou cliaques. Ne pas ajouter dautres farines dans votre produit si on vous déclare cette intolérance, voir cha. Gluten.
-[35]- Voir I.KREFT (c) , H-J.-HAGELS (a) et (b) et C.ZEWEN (a) dans le chapitre du livre Buchweizen Buch, on cite les flavonoïdes comme une substance précieuse et préservative. Le rutin est extrait de la feuille de sarrasin. Il sagit dune autre valorisation économique de cette plante.
-[36]- E.RABE, p. 245, parle de grande teneur en inhibiteurs denzymes et en acide phytique.
-[37]- Lhydrolyse de lacide phytique et la désactivation des inhibiteurs denzymes seront vues au chapitre ; Aspects nutritionnels, les éléments anti-nutritifs naturels.
-[38]- J.-M. BRÜMMER, p.173 à 174.
-[39]- Cest à dire des blés qui améliorent la valeur boulangère du mélange. I.KREFT (a), p. 17.
-[40]- Ce sont les procédés dits de « Quellstück » pré-pâte où une portion de pâte est trempée dans une part deau ou la « Brühstück » qui ressemble plus au porridge par lébouillantage dune partie de la farine ou grain, voir ch. Autolyse.
-[41]- J.-M. BRÜMMER, p.173 qui signale la partie ébouillantée (Brühstück) donne un meilleur résultat au tranchage mais est plus difficile que la partie trempée (Quellstück) lors du pétrissage pour la formation de la pâte.
-[42]- La difficulté est toutefois à léquipe de vente qui se devait dexpliquer comment consommer ces petits-pains spéciaux. Les repas fromages les voient sintégrer aisément.
-[43]- I. KREFT (a), p.15.
-[44]- I. KREFT (b), p.48 et 50.
Livres référents:
Jürgen-Michäel BRÜMMER, Brot und Kleingebäck mit buchweizen trad.: pain et fine boulangerie au sarrasin, publié dans Speltz und Schälgetreide, (trad.libre : Céréales vêtues et nues) sous la direction de Wilfried SEIBEL & Werner STELLER, éd. Behr, 1993
Pierre et Yuriko DEJEAMMES, Le sarrasin au Japon, aliment de simplicité, publié dans la revue Nature & Progrès, 2ème trimestre 1986.
Théophile DELOGNE, LArdenne méridionale belge, éditions Culture & Civilisation 1980 qui reproduit lédition originale de 1914.
Simone MORAND, Des galettes et des crêpes en Bretagne, éditions JOS, 1986.
Hans-Jörg HAGELS (a), Sekundäre Pflanzeninhaltstoffe des Buchweizens trad.: Substance secondaire contenue dans le sarrasin, publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
Hans-Jörg HAGELS (b), Die Wirkungen des rutins trad.: Laction du rutin, publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
Alfons HEINSKILL, meunier spécialisé en mouture de sarrasin tartare, à Ouren (B) Témoignage recceuilli en avril 2.001.
Uldelgard KÖRBER-GROHNE, Buchweizen Geschichte, trad.: Histoire du sarrasin extraite de Nutzenpflanzen in Deutschland, Kulturgeschichte und Biologie, trad. Plante cultivée en Allemagne, histoire de leur culture et biologie publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
Peter KURT, Buchweizen in Brandenbourg, trad.: Le sarrasin dans la région de Brandebourg, publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
Ivan KREFT (a), Nährwert des Buchweizens trad. : Valeur alimentaire du sarrasin, publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
Ivan KREFT (b), recette de Buchweizenbrot - pain au sarrasin- p. 48 et Buntes Buchweizenbrot- pain au sarrasin multicolore- p.50, publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
Ivan KREFT (c), Buchweizen in der Medizin trad.: Le sarrasin dans la médecine, publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
Ivan KREFT (d), Buchweizen in Slowenien trad.: Le Sarrasin en Slovénie, publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
Winfried KRONBERGER, (a), Herkunft des Buchweizens, trad.: Naissance du sarrasin, publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
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Christian ZEWEN (a), Gewinnung von Rutin aus Buchweizenkraut trad.: Extraction du rutin dans les feuilles du sarrasin, publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
Christian ZEWEN (b), Buchweizen als Bienenweide, Gründüngung, Tierfutter und Färberpflanze trad.: Le sarrasin comme pastorale des abeilles, qualité agronomique, fourrage et couleur végétale, publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
Christian ZEWEN (a) & Christian RIES, Buchweizen in Islek trad.: Le sarrasin dans lIslek (région luxembourgeoise sur 3 frontières), publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
Christian ZEWEN (b) & Christian RIES, Die Buchweizenpflanze : Botanik- Anbau, trad.: La plante de sarrasin : botanique et culture, publié dans Das Buchweizen Buch Le livre du sarrasin-, éd. Sankt-Palus Druckerei (LUX), 1999.
Heinz ZWINGELBERG, Müllerische Bearbeitung trad.: Façonnage meunier publié dans Speltz und Schälgetreide, (trad.libre : Céréales vêtues et nues) sous la direction de Wilfried SEIBEL & Werner STELLER, éd. Behr, 1993
Article de journal
Article La céréale de luxe est slovène publié dans le journal Vecer de Maribor (SLOV), traduit dans le Courrier International du 25-9 au 01-10-1997.
Auteur : DEWALQUE Marc, Equipe BoulangerieNet.