CHAPITRE I : LES MINERAUX

A : LE CALCIUM

Sources Principalement les produits laitiers. Certains légumes verts : haricots verts, cresson. Fruits secs : noix et amandes. Poissons : sardines, saumon, crustacés. L'eau calcaire. Les céréales et la viande sont pauvres en Calcium.

Action métabolique A côté de son rôle évident dans la constitution du minéral osseux et des dents, le Calcium est l'activateur de nombreuses enzymes. Sur le Système Nerveux Central, le Calcium exerce une série d'actions conjointes avec le Magnésium et le Potassium. D'une part, le Calcium est transporté dans les membranes des cellules par le Magnésium, d'autre part, il active avec ces deux minéraux plusieurs réactions enzymatiques qui règlent l'activité cérébrale et le fonctionnement du neurone, notamment : la libération de neuromédiateurs, la transmission de l'influx nerveux et la tonicité des muscles (y compris le myocarde). Ceci tendrait à expliquer ses effets spasmolytiques, antistress, ainsi que son rôle pour une meilleure acuité de la mémoire.

Dans Système Digestif, le Calcium, le Magnésium et le Potassium sont présents dans les sels biliaires et ils activent les enzymes pancréatiques (Trypsine, Chymotrypsine et Lipase). Ensemble, ils jouent un rôle essentiel dans l'hydrolyse des graisses. Le Calcium intervient dans la plupart des réactions de phosphorylation.

La présence du Calcium permet le transport de la Vitamine B12 dans les cellules de la paroi intestinale (iléon) où cette vitamine est métabolisée. Le Calcium est indispensable au système cardiovasculaire, il intervient également dans la coagulation sanguine, dans la pression sanguine et dans la régulation du rythme cardiaque.

La résorption du Calcium nécessite la présence de la vitamine D. Dans certaines circonstances (cfr ci-dessous), le Fer, le Chrome, le Cuivre, le Manganèse et le Zinc entrent en compétition avec le Calcium puisque sa biodisponibilité est réduite en cas d'apports excessifs de ces éléments.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 800 mg. Minimum : 120 mg. Maximum : 1600 mg. Grossesse et allaitement : 1200 mg.

Carences Les carences en Calcium peuvent résulter d'un régime hyperprotéique (trop de viande et peu de produits laitiers), d'une déficience en vitamine D, de la prise de certains médicaments tels que les antibiotiques, les antiseptiques, les corticoïdes, les diurétiques, les édulcorants, les contraceptifs oraux, ou d'un catabolisme accéléré du Calcium notamment chez les femmes ménopausées et les sujets âgés. Ce minéral est mal résorbé en cas d'absorption concomitante de phytates ou de fibres en quantités importantes (compétition entre produits laitiers, céréales complètes et légumes), mais dans un régime normal, cette compétition n'a pas de conséquence significative.

Symptômes : Au niveau du Système Nerveux Central, une carence peut donner les mêmes symptômes qu'un excès, notamment une excitabilité musculaire anormale, de la fatigue, ou des troubles cérébraux apparentés à des signes de vieillissement. Au niveau du squelette, une carence prolongée peut entraîner du rachitisme, ou une ostéoporose discrète. L'association du Magnésium et du Calcium permet d'éviter l'accumulation de ce dernier minéral.

Excès La prise concomitante de Calcium et d'Acide Oxalique ou Ascorbique favorise la formation de calculs biliaires ou rénaux. Un surdosage de Calcium diminue l'absorption du Fer, du Chrome et du Cuivre. Diminue celle du Manganèse, en présence de Vitamine C. Diminue l'absorption du Zinc, en présence de phytates ou de phosphates.

B : LE FER

Sources Principales sources : la viande, surtout le foie. Certains légumes : épinards, persil, poireaux, choux, lentilles et haricots blancs. Les oeufs, le chocolat. Le lait est très pauvre en Fer. Le Fer d'origine carnée est mieux absorbé que celui d'origine végétale.

Action métabolique Le Fer est avant tout le métal qui apporte l'oxygène à toutes les cellules. Par l'intermédiaire des métalloprotéines (Hémoglobine, Transferrine, Ferritine, etc...), le Fer transporte l'oxygène dans les cellules et évacue le gaz carbonique. Par l'activation des enzymes (catalases et péroxydases), il assure le métabolisme de la cellule. Par la myoglobine, le Fer assure la respiration des muscles. Ce minéral intervient dans la formation du sang, en activant l'hématopoïèse.

La supplémentation en Fer doit être gérée dans des limites étroites : par son effet oxydant, le Fer, en excès, peut déclencher la formation de radicaux libres. L'usage systématique du Fer comme "fortifiant" chez le sujet agé est une notion abandonnée.

Apports Journaliers Recommandés Adultes : 14 mg. Minimum : 2,1 mg. Maximum : 28 mg. Grossesse : 25 mg. Allaitement : 14 mg. De 4 à 10 ans : 10 mg. Adolescents: 12 mg.

Carences Les déficits en Fer peuvent résulter d'une hyperactivité physique ou d'une grossesse sans apports alimentaires adéquats, ou encore d'un régime pauvre en viande, d'une diarrhée chronique, ou d'une surconsommation de thé. Sans aller jusqu'à l'anémie ferriprive, assez rare, ces déficits ont des conséquences multiples : une incapacité à l'effort physique, une diminution des performances intellectuelles (surtout chez l'enfant), des manifestations cutanées, une sensibilité aux infections virales et aux mycoses. Chez le nouveau-né, un retard de croissance ou une prématurité. Chez la femme, un déficit en Fer peut apparaître au cours de la grossesse et pendant les règles.

L'absorption du Fer est diminuée en cas d'apport excessif de Calcium, de Zinc de Magnésium ou de Manganèse. Par contre, le Cuivre et les vitamines C et B3 augmentent sa biodisponibilité.

Excès L'excès de Fer peut résulter d'un alcoolisme chronique. Par son effet oxydant, le Fer, en excès, est nocif pour les cellules et pour le système immunitaire. Le Fer en excès développe des effets pernicieux sur la fonction cardiaque, le foie et le pancréas. Les symptômes sont semblables à ceux d'une carence en Zinc.

C : LE MAGNESIUM

Sources Les noix, amandes, chocolat, germe de blé, haricots ect.

Action métabolique Le Magnésium intervient, avec la Calcium, dans le fonctionnement des neurones: dans l'activité cérébrale, la transmission de l'influx nerveux et la contraction des muscles, ceci explique ses effets spasmolytiques en cas d'hypertonie musculaire ainsi que son action favorable sur la mémoire.

Au niveau des muscles striés, l'action du Magnésium et du Calcium nécessite la présence du Potassium. Ensemble, ils activent les enzymes pancréatiques : Trypsine, Chymotrypsine, Lipase, et sont présents dans les sels biliaires. Ces trois minéraux jouent ainsi un rôle essentiel dans l'hydrolyse des graisses.

Conjointement, le Magnésium, le Zinc et la Vitamine B6 sont nécessaires à la synthèse des prostaglandines, à partir des acides gras essentiels. Le Magnésium active la phosphatase alcaline, l'enzyme principale du métabolisme des glucides. Ce minéral conditionne la transformation de toutes les Vitamines B en coenzyme - leur forme active. Ce minéral assure le transport transmembranaire du Calcium, notamment dans le tissu osseux; il est donc indispensable à la structure de l'os. L'absorption du Magnésium est inhibée par : un excès de Calcium et de phosphore, l'alcoolisme, les graisses animales et les phytates végétaux; par contre elle est favorisée par la Vitamine D et le Fluor.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 300 mg. Minimum : 45 mg. Maximum : 450 mg.

Carences Les déficits sont généralement asymptomatiques. Les carences vraies peuvent avoir les mêmes symptômes que l'hypocalcémie.

Excès L'hypermagnésémie est rare et généralement grave. Elle peut résulter d'une insuffisance rénale et se manifeste par une fatigue anormale et par une dépression neuromusculaire.L'excès de Magnésium diminue l'absorption du Fer et du Manganèse, et inversément.

D : LE POTASSIUM

Sources Crustacés. Fruits secs : dattes, noix, amandes, abricots secs. Bananes. Pommes de terre.

Action métabolique Le Potassium est le principal métal du liquide intracellulaire. Sa concentration dépend de celles du Sodium et du Calcium. Ce métal est l'activateur de nombreuses enzymes, notamment de l'hexokynase, qui active la synthèse du tissu osseux.

En activant les enzymes qui hydrolysent les glucides et règlent le stockage du glycogène, il joue un rôle important dans la production d'énergie. Comme le Phosphore et le Magnésium, le Potassium contribue à la transmission de l'influx nerveux. Avec le Calcium et le Magnésium, il est présent dans les sels biliaires et active l'hydrolyse des graisses par la lipase et la bile. Le Potassium est donc utile dans les insuffisances hépatiques.

Le Potassium relâche les muscles lisses du réseau artériel, exerce une action vasodilatarice directe et abaisse ainsi la tension artérielle. La propriété spasmolytique de ce métal s'exerce principalement au niveau des artérioles et contribue à lever les crampes musculaires dans les jambes dues à l'ischémie locale.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 4 grammes. Minimum : 600 mg. Maximum: 6 g.

Carences Un déficit important en Potassium, par insuffisance rénale ou diarrhée chronique, peut provoquer une asthénie générale, des troubles cardiaques ou musculaires, des plaintes articulaires et de l'oedème. Les troubles musculaires peuvent se présenter soit sous la forme d'une hypertonie, notamment des crampes nocturnes, soit sous celle d'une hypotonie.

Excès Le Potassium en excès peut engendrer des troubles cardiaques ou neuromusculaires, du même type que ceux relatifs à une carence en Potassium.

CHAPITRE II : LES OLIGO-ELEMENTS

A : LE CHROME

Sources La levure de bière, le foie, les champignons, les noix, les céréales complètes, les fruits de mer, le thé noir.

Action métabolique Le principal effet métabolique du Chrome est de potentialiser l'insuline (avec le Manganèse), et donc d'améliorer la tolérance au glucose. Par son action sur le métabolisme des glucides, entraînant une baisse des taux d'insuline, le Chrome réduit la lipogenèse, et assure un contrôle du poids corporel.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 125 microgrammes. Minimum : 18,75 mcg. Maximum : 187,5 mcg. Pour le Chrome, la valeur des apports alimentaires est encore inconnue.

Carences L'absorption du Chrome décroît dès l'âge de 35 ans, mais également en cas de surconsommation de glucose et de produits raffinés.

Un déficit en Chrome entraîne une hausse de la glycémie. Une carence vraie peut être la cause d'un diabète, mais aussi la conséquence d'un diabète traité à l'insuline. Les symptômes sont multiples : fatigue, fluctuations d'humeur, augmentation du LDL-cholestérol et des triglycérides, gain de poids, neuropathie périphérique.

Excès Une carence en Zinc augmente l'absorption du Chrome. La littérature ne décrit pas d'excès de Chrome.

B : LE CUIVRE

Sources Par ordre décroissant : le foie, les crustacés et les coquillages, le chocolat, les noix et amandes, les céréales complètes et le riz complet. Le lait est pauvre en Cuivre.

Action métabolique C'est au niveau cutané que le Cuivre joue son rôle principal en activant trois enzymes-clés :

- une enzyme anti-radicalaire, la super-oxyde-dismutase à Cuivre et à Zinc (CuZnSOD) située dans les mitochondries, surtout au niveau du derme. Cette enzyme, riche en Cuivre et en Zinc, va réduire les super-oxydes, ou radicaux libres, responsables d'une série de réactions pathologiques, telles que l'inflammation, l'infection, le vieillisement, l'allergie etc.

- deux autres enzymes-clés de la peau : l'une qui entre dans la synthèse de l'élastine et du collagène du derme, la lysyl-oxydase. La seconde, la tyrosinase, active la production de mélanine. Cette substance exerce un rôle photoprotecteur essentiel.

Le Cuivre intervient également, en liaison avec le Zinc, dans la régulation des phénomènes inflammatoires et allergiques, surtout au niveau du derme. Ensemble, ils déclenchent la biosynthèse de certaines prostaglandines antiagrégantes et vasoconstrictrices, au départ des acides gras essentiels. Ceci explique l'efficacité des sels de Cuivre et de Zinc, en applications externes, dans l'acné, les inflammations cutanées et le traitement des peaux grasses, séborrhéiques. Cet oligo-élément conditionne le métabolisme du Fer et la production d'hémoglobine et joue un rôle important, avec ce métal, dans le fonctionnement du système immunitaire, et notamment dans la synthèse des anticorps et dans l'activation de la Vitamine C, assurant ainsi la défense contre les infections et les toxines exogènes. De plus, in vitro, le Cuivre exerce une action bactéricide directe sur de nombreuses souches microbiennes.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 2,42 mg. Minimum : 0,37 mg. Maximum : 3,75 mg.

Carence Une carence en Cuivre peut résulter d'une insuffisance rénale, d'une diarrhée chronique, d'un régime végétarien, d'un âge avancé, mais également suivre un traitement à la D-pénicillamine ou aux corticoïdes.

Les symptômes sont : faiblesse, anémie, altération du goût, fractures chez l'enfant, maladies des phanères notamment le "Kindy hair" (cheveux en vrille). Un excès concomitant de Zinc ou de Calcium réduit la biodisponibilité du Cuivre par la compétition entre ces trois éléments au niveau des sites récepteurs intestinaux. L'absorption du Cuivre diminue nettement après 65 ans.

Excès Un surdosage en Cuivre est très peu probable, parce qu'une ingestion excessive provoque immédiatement nausées et vomissements.

C : LE LITHIUM

Sources Les aliments suivants contiennent du lithium, en faibles quantités : poissons, viandes, oeufs, céréales, légumes verts et eaux minérales. Un régime équilibré apporte environ 2 mg par jour.

Action métabolique Le Lithium exerce de nombreux effets sur le Système Nerveux Central, les glandes endocrines, le tube digestif et les muscles.

Au niveau du Système Nerveux Central, cet oligo-élément ralentit les échanges membranaires des amines cérébrales, (par exemple la sérotonine, le tryptophane, la noradrénaline), et la transmission synaptique de l'impulsion nerveuse, ce qui explique ses effets tranquillisants et myorelaxants, ainsi que ses propriétés antipsychotiques. Cette action nécessite des taux sanguins adéquats en Calcium et Magnésium.

A faible dose, le Lithium accroît la synthèse du glycogène et son transport dans le cerveau et dans les muscles. Le Lithium est donc indispensable à leur bon fonctionnement, mais à fortes doses, cette action est inhibée. En psychothérapie, le Lithium traite l'anxiété et les troubles de l'humeur et du comportement.

Apports Journaliers Recommandés Aucune recommandation officielle récente n'est disponible, ni belge, ni européenne, ni américaine. En oligothérapie courante, une dose 5 à 15 mg par jour est suffisante. "A cette dose, le Lithium ne modifie pas la lithémie, ne provoque pas d'effets secondaires et ne nécessite pas de contrôle particulier." (Dr B. Brigo: La logique des oligo-éléments.) Le Lithium est contre-indiqué pendant la grossesse et l'allaitement.

Carences Rare chez la personne jeune, une carence peut apparaître avec l'âge et lors de régimes trop riche en Sodium (notons la compétition entre le Lithium et le sodium au niveau rénal). Cette carence expose à des troubles du Système Nerveux Central : insomnies, migraines, anxiété, douleurs et crampes musculaires.

Excès La résorption du Lithium est fortement augmentée en cas de régime sans sel, d'insuffisance rénale ou de prise de certains médicaments (diurétiques et anti-inflammatoires). Un excès entraîne des nausées, des troubles digestifs, de la tension musculaire, des selles molles ou de la diarrhée.

L'utilisation chronique du Lithium, à doses thérapeutiques, dans le traitement des psychoses, peut entraîner de la fatigue, des difficultés de mémorisation, une rétention d'eau et de sodium (oedèmes), une soif persistante, une prise de poids, des tremblements, une diminution du Calcium et du Magnésium osseux.

D : LE MANGANESE

Sources Les noix, les céréales complètes, les légumes, certains fruits (cassis). Le Manganèse d'origine végétale est mal résorbé, ces végétaux contiennent des phytates, qui diminuent l'absorption de cet oligo-élément. Le Manganèse est moins abondant dans les aliments d'origine animale : viande, oeufs et produits laitiers, par contre, il est très bien résorbé, contrairement au Manganèse des végétaux.

Action métabolique Le Manganèse se classe parmi les métaux dits "de transition" : une valence variable lui permet de former des complexes avec de nombreux composés organiques et d'activer de nombreuses réactions d'oxydo-réduction.

Le Manganèse active une enzyme anti-radicalaire, la super-oxyde-dismutase à Manganèse (Mn-SOD), localisée dans les mitochondries des cellules cutanées. Cette enzyme inhibe les superoxydes, ou radicaux libres, qui peuvent accélérer une série de réactions pathologi ques, telles l'inflammation, l'infection, l'ischémie, le vieillisement, l'allergie etc. Cet oligo-élément intervient dans la synthèse des muco-polysaccharides, entre autres, les protéoglycanes et la chondroïtine, qui sont les constituants essentiels du cartilage. Il est donc indispensable au bon état des articulations.

Au niveau du métabolisme des glucides, le Manganèse semble exercer une action hypoglycémiante. Au niveau du métabolisme des lipides, cet oligo-élément active une enzyme qui intervient dans la synthèse du cholestérol. Les sels de Manganèse et les sels de Cuivre sont utilisés avec succès, en applications externes.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 3,5 mg. Minimum : 0,52 mg. Maximum : 5,25 mg. Le Manganèse est contre-indiqué en cas d'ictère choléstatique (cycle entérohépatique).

Carences Les apports alimentaires de Manganèse sont généralement suffisants, sauf dans les régimes végétariens, chez les sujets diabétiques et les patients soumis à une nutrition parentérale prolongée. La carence peut provoquer des baisses de la glycémie et des troubles articulaires. Chez l'animal, un déficit en Manganèse engendre des dépôts graisseux au niveau du foie et de l'abdomen, et même la stérilité, mais ces phénomènes n'ont pas été étudiés chez l'homme. Un excès concomitant de Fer, de Zinc ou de Chrome perturbe le métabolisme du Manganèse, mais dans l'alimentation normale ces phénomènes de compétion n'ont pas d'effets significatifs.

Excès On note une élévation des taux sanguin de Manganèse dans les cas d'alcoolisme chronique. L'excès de Manganèse peut provoquer un syndrome extra-pyramidal.

E : LE SELENIUM

Sources Les poissons. Ensuite, les viandes rouges, surtout le foie et les rognons, les produits laitiers et les oeufs. Ensuite, les asperges et les champignons, les céréales complètes. Les autres légumes et les fruits en contiennent peu. En Belgique et en France, les sols sont généralement pauvres en Sélénium.

Action métabolique Le Sélénium entre dans la constitution de nombreuses enzymes et protéines qui règlent le métabolisme cellulaire notamment d'une enzyme-clé de ce métabolisme : la glutathion-péroxydase, qui neutralise, par une action conjointe avec la Vitamine E, les radicaux libres et les péroxydes organiques. Cet oligo-élément est un anti-oxydant spécifique des minéraux.

Le Sélénium protège également la cellule contre les effets toxiques des métaux lourds, notamment l'arsenic, le cadmium, le mercure, le plomb. Le Sélénium participe à la modulation d'enzymes engagés dans les processus de métabolisation des substances xenobiotiques, potentiellement cancérigènes.

L'absorption du Sélénium est diminuée par un excès de Zinc ou par un excès de Vitamine C à haute dose, mais une faible dose de cette vitamine l'augmente. La plupart des levures ont une affinité naturelle pour le Sélénium et sont une source importante de cet élément. La levure organique de Sélénium est obtenue par culture d'une levure sur un substrat riche en Sélénium. Au cours de sa multiplication cellulaire, la levure absorbe du Sélénium.

Par rapport au sélénite de sodium, la levure organique assure un meilleur transfert du Sélénium dans les cellules en présence de Vitamine C. Notons que cette vitamine, à dose élevée, perturbe la résorption du Se. La forme la mieux résorbée est la levure de Sélénium organique (0,1% de Sélénium) puisqu'elle contient de la sélénométhionine et d'autres acides aminés séléniés.

A.J.R. 70 microgrammes. Minimum : 10,5 mcg. Maximum : 105 mcg. A partir de 4 ans : 1 mcg par kilo de poids corporel (National Research Council, U.S.A, 1989).

Carences Les apports alimentaires sont souvent insuffisants pour le Sélénium, le Zinc et l'Iode. Les carences en Sélénium sont fréquentes chez les personnes agées, et en cas d'alcoolisme ou de régimes amaigrissants, mais également dans les cas d'affections digestives comme la pancréatite, la maladie de Crohn, les cirrhoses, les diarrhées chroniques, et dans les cas d'abus de Vitamine C et de médicaments en général.

Les symptômes du déficit en Sélénium sont des faiblesses et douleurs musculaires, arthropathies, susceptibilité aux infections et aux inflammations. La personne âgée carencée en Sélénium sera plus exposée aux maladies cardiovasculaires : coronaropathies, hypertension et accidents vasculaires cérébraux.

Excès La littérature ne rapporte pas de surdosage en Sélénium.

F : LE ZINC

Sources Source très riche : les huîtres. Ensuite, les viandes, les poissons et les céréales. Les fruits et légumes sont pauvres en Zinc.

Action métabolique C'est au niveau cutané que le Zinc joue son rôle principal en activant trois enzymes-clés : une enzyme anti-radicalaire, la super-oxyde-dismutase à Cuivre et à Zinc (CuZnSOD) située dans les mitochondries, deux autres enzymes-clés de la peau : l'une qui entre dans la synthèse de l'élastine et du collagène du derme, la lysyl-oxydase. La seconde, la tyrosinase, active la production de mélanine

Cet oligo-élément déclenche, en liaison avec le Cuivre, la biosynthèse de certaines prosta glandines antiagrégantes et vasoconstrictrices, au départ des acides gras essentiels. Ces deux substances jouent donc un grand rôle dans la régulation des phénomènes inflammatoires et allergiques, surtout au niveau du derme. Paradoxalement, l'emploi thérapeutique du Zinc ne donne pas de bons résultats dans l'arthrite rhumatoïde, mais uniquement dans les inflammations et les affections cutanées, telles que l'acné, l'herpès, la cicatrisation des plaies et des brûlures. L'explication tient au fait que la majeure partie du Zinc de l'organisme est localisée dans l'épiderme, les ongles et les cheveux. En liaison avec la Vitamine A et la Vitamine B6, le Zinc joue un rôle essentiel dans la synthèse des kératines, assurant ainsi la santé de la peau et des phanères.

Le Zinc intervient dans la multiplication cellulaire, et donc accélère la cicatrisation.

Le Zinc entre dans la composition d'environ deux cents enzymes. Il intervient dans toutes les grandes chaînes métaboliques. Le Zinc est l'activateur de la thymuline, une des hormones qui stimulent les fonctions immunitaires, ce qui explique son importance dans la lutte contre l'infection. Il intervient également dans le métabolisme phosphocalcique : avec la Vitamine D3, il active certaines phosphatases alcalines qui règlent la synthèse des protéines de l'os.

La biodisponibilité du Zinc est diminuée par un excès de Cuivre, de Calcium, d'acide folique ou de phytates. Un excès de Zinc diminue l'absorption du Manganèse et inversément.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 15 mg. Minimum : 2,25 mg. Maximum : 22,50 mg. Grossesse et allaitement : 20 mg. Enfants de 4 à 12 ans : 10 mg. Adolescents : 12 mg.

Carences Un régime végétarien, une insuffisance rénale, une diarrhée chronique, ou la prise de certains médicaments notamment la D-pénicillamine peuvent être responsables d'une carence en Zinc. Si le bilan Zincique est négatif, la résorption des protéines est compromise, de même l'utilisation de la Vitamine B9, qui à son tour diminue celle de la Vitamine B1. Les symptômes sont : diminution des performances physiques, fatigue, alopécie, rash cutané, retard de cicatrisation, diabète, susceptibilité aux inflammations et allergies, retard de croissance.

Excès La littérature ne rapporte pas de cas d'hyperzincémie.

CHAPITRE III : LES VITAMINES

NOTE PRELIMINAIRE

Les sources alimentaires des vitamines Le classement reprend les sources en "Très riches" et "Riches". Dans chaque catégorie, les sources sont classées par ordre décroissant d'après leur teneur en vitamine.

Les apports journaliers recommandés Les A.J.R. indiqués sont ceux de l'Arrêté Royal du 25 avril 1990. Pendant la grossesse, les vitamines liposolubles, A, E et D, sont indispensables au bon développement du foetus. Mais des mégadoses de ces vitamines sont néfastes pour celui-ci et peuvent même être tératogènes. La Vitamine A doit être remplacée par le ß-Carotène qui est une provitamine A exempte de toxicité. La femme enceinte ne doit pas dépasser les apports journaliers recommandés si son régime alimentaire est varié et équilibré. Pour les autres suppléments, voir l'introduction.

Des études récentes concluent à la nécessité de supplémenter en Vitamine B9 et B12 toute femme en âge de procréer, si on soupçonne un déficit en cas de : tabagisme, régime hypocalorique, ou usage de contraceptifs oraux. Le bon développement du foetus en sera assuré. La Food and Drug Administration (USA) vient de recommander la supplémentation en Vitamine B9 à toute femme en âge de procréer.

Toutes les vitamines du groupe B nécessitent la présence de Magnésium.

A : LE b-CAROTENE (PRO-VITAMINE A, PRO-RETINOIDE)

Sources Très riches : huile de foie de poisson, huile de palme, carotte, épinard, persil. Riches : fenouil, choux vert, huile de soja, cresson, brocoli, abricot, melon, chicorée.

Action métabolique Le ß-Carotène possède une action anti-oxydante, comme la Vitamine A, mais, contrairement à celle-ci, il est dépourvu de toxicité.

En stimulant le système immunitaire et en liaison avec les Vitamines E et C, le ß-Carotène améliore la réponse aux agressions microbiennes et protège la cellule contre des tumeurs variées, y compris le cancer. Plusieurs études ont confirmé son rôle protecteur contre le cancer du poumon. Par son rôle important dans la régulation des kératines, en liaison avec le Zinc, le ß-Carotène est nécessaire à l'équilibre fonctionnel de la peau.

Pendant la grossesse, la Vitamine A est indispensable à la différenciation cellulaire et au développement du foetus, mais des doses trop élevées sont dangereuses voire tératogènes. Cette vitamine sera remplacée par le ß-Carotène. Chez le jeune enfant, la Vitamine A est indispensable à la croissance. Le rétinol intervient dans le fonctionnement moléculaire de la vision. Le ß-Carotène améliore la vision, surtout nocturne.

Apports Journaliers Recommandés Exprimés en rétinol (Vitamine A) A.J.R. : 800 microgrammes. Minimum : 120 mcg. Maximum : 1200 mcg. Exprimés en ß-Carotène : ces valeurs doivent être multipliées par 6 A.J.R. : 4800 microgrammes. Minimum : 720 mcg. Maximum : 7200 mcg.

Grossesse : certains auteurs estiment qu'il n'y a pas lieu de supplémenter en Vitamine A, ou en ß-Carotène, sauf en cas de déficit vérifié. Le ß-Carotène est une substance dont la stabilité est limitée. L'utilisation d'une forme inoxydable, telle que les microgranules est recommandée.

Carences L'alimentation de nos populations est, en général, déficitaire en ß-Carotène. Provoquées par l'abus d'alcool, le tabagisme, ou une déficience en Zinc. Un abus d'acides gras poly-insaturés augmente les besoins en ß-Carotène et en Vitamine E et C, anti-oxydants spécifiques des lipides. Symptômes : troubles de la vision allant jusqu'à la cécité chez l'enfant, atteintes cutanées, sensibilité aux infections, troubles de la fonction testiculaire, hypogonadisme.

Excès Symptômes : céphalées, diarrhée, atteintes cutanées, hypertension intracrânienne, troubles hépatiques. Effets néfastes sur le foetus.

B : LA VITAMINE B1 : THIAMINE (ANEURINE)

Sources Très riches : levure, germe de blé. Riches : viande de porc, foie et rognons. Ensuite : autres viandes, poissons, oeufs. Ensuite : céréales complètes, flocons d'avoine, pommes de terre.

Action métabolique Vitamine antinévritique. Rôle-clé dans le métabolisme énergétique, en particulier, dans le métabolisme des glucides. La Vitamine B1 intervient dans les réactions de décarboxylation.

Cette vitamine est transformée en triphosphate de thiamine, un neurotransmetteur essentiel.Comme pour toutes les Vitamine B, l'activité de la Vitamine B1 nécessite la présence de Magnésium.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 1,4 mg. Minimum : 0,21 mg. Maximum : 4,2 mg.

Carences L'abus d'alcool diminue la résorption de la vitamine B1. Les symptômes sont : asthénie, anorexie, constipation, troubles de l'humeur et de la mémoire. Une carence grave peut causer le syndrome du béribéri, neuropathie périphérique, myocardite, encéphalopathie.

Excès La Vitamine B1 est hydrosoluble, tout excès est éliminé par les urines. On ne signale pas d'effets secondaires, cette vitamine est dépourvue de toxicité, même à doses massives.

C : LA VITAMINE B2 : RIBOFLAVINE

Sources Très riches : levure.Riches : foie, rognons. Ensuite : produits laitiers, viandes, poissons, oeufs, germe de blé.

Action métabolique Cette vitamine intervient dans de nombreux systèmes enzymatiques : dans le cycle de Krebs, et dans le métabolisme des acides gras, des acides aminés et des glucides. Par sa participation à l'activité de la glutathion-réductase, la Vitamine B2 assure le métabolisme des globules rouges dans une action conjointe avec la Vitamine E et la Vitamine C. La Riboflavine participe au métabolisme des bases puriques, qui sont des composants de l'ADN et de l'ARN.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 1,6 mg. Minimum : 0,24 mg. Maximum : 4,8 mg.

Carences Les apports alimentaires en Vitamine B2 sont souvent déficients. De mauvaises habitudes alimentaires, malabsorption, tabagisme, alcoolisme chronique, hypothyroïdie, diabète, alimentation végétarienne en sont les responsables. Une étude française de 1991 montre que 8 à 31% des adultes ont un déficit enzymatique qui indique une grande probabilité de carence en Vitamine B2. Les symptômes sont : atteintes de la peau et des muqueuses : dermite séborrhéique, lèvres sèches ou fissurées. Troubles oculaires, tels la photophobie et les larmoiements.

Excès La Vitamine B2 est hydrosoluble, comme la Vitamine B1. Un usage prolongé, même à doses élevées, ne cause pas d'effets secondaires.

D : LA VITAMINE B3 : NIACINE, ACIDE NICOTINIQUE

Note Préliminaire La Vitamine B3 comprend deux composés chimiquement très voisins : l'Acide Nicotinique et la Nicotinamide, qui ont la même action métabolique. Les appellations Vitamine PP (Pellagra Preventing Vitamin), ou niacine, sont plus correctes que "Vitamine B3", cependant, par souci de simplification, la littérature emploie cette dernière appellation.

Sources Très riches : levure, foie. Riches : viandes, rognons, poissons (sardines, thon), riz entier.

Action métabolique La Vitamine B3 intervient dans un grand nombre de déshydrogénases productrices d'énergie. Elle active la lipolyse, la glycolyse et le cycle de Krebs. L'effet hypolipémiant de l'Acide Nicotinique à haute dose, 3 g par jour, est bien connu. En augmentant le HDL-cholestérol, la Vitamine B3 a un effet protecteur cardio-vasculaire. Par son action vasodilatatrice au niveau des artérioles, l'Acide Nicotinique est indiqué dans le Syndrome de Raynau.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 18 mg. Minimum : 2,7 mg. Maximum : 54 mg.

Carences L'alcoolisme diminue la résorption des vitamines du groupe B. Les symptômes sont : faiblesse musculaire, asthénie, anorexie, dépression, perte de poids, diarrhée. Une forte carence peut aller jusqu'au Syndrome de la Pel-lagre (syndrome des "trois D" : Dermite, Démence, Diarrhée).

Excès Les symptômes sont : rougeurs par vasodilatation cutanée. Les doses élevées sont contre-indiquées dans l'ulcère gastro-duodénal et le diabète.

E : LA VITAMINE B5 : ACIDE PANTOTHENIQUE

Sources Très riches : levure, foie et rognons. Riches : viandes, produits laitiers, oeufs.

Action métabolique La Vitamine B5 joue un rôle essentiel dans la production d'énergie musculaire. La quasi-totalité de l'acide pantothénique est stockée dans les globules rouges, sous forme de coenzyme A. Celle-ci est diffusée dans les cellules, sous forme d'acétyl-coenzyme A, qui est le transporteur de la L-Carnitine, qui elle-même transporte les acides gras à longue chaîne vers les mitochondries, où ils sont oxydés pour produire de l'énergie.

L'acétyl-coenzyme A est un intermédiaire métabolique essentiel : elle intervient dans le catabolisme des glucides, des lipides et de certains acides aminés et elle participe à la synthèse du cholestérol. L'acide pantothénique est indispensable au bon fonctionnement de la peau et surtout des cheveux. Lors d'une carence grave provoquée chez le rat, on assiste à une chute des phanères. Chez l'homme, dans le traitement oral de l'alopécie, il faut l'associer à la biotine « Vitamine H, ou B8 », à la dose suivante : 100 à 200 mg d'acide pantothénique et 25 mg de biotine par jour, pendant 2 à 3 mois, ce qui correspond à 5 à 10 fois les apports journaliers recommandés.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 6 mg. Minimum : 0,9 mg. Maximum : 18 mg.

Carences L'abus d'alcool diminue la résorption des vitamines du groupe B. Les symptômes sont : fatigue, asthénie, troubles digestifs (vomissements, douleurs, diarrhée), alopécie, ulcérations cutanées.

Excès La Vitamine B5 est non toxique. A dose massive, elle peut causer une diarrhée.

F : LA VITAMINE B6 : PYRIDOXINE

Sources Très riches : levure, germe de blé. Riches : foie et rognons. Ensuite : viandes et poissons.

Action métabolique La Vitamine B6 joue un rôle dans de nombreux métabolismes, principalement dans celui des acides aminés. La Pyridoxine est le coenzyme d'une soixantaine d'enzymes qui synthétisent, oxydent, transfèrent ou catalysent des acides aminés, notons : les transaminases, pour la synthèse et la dégradation des acides aminés; les décarboxylases, qui forment des amines neuromédiatrices, à partir des acides aminés (histamine, adrénaline, dopamine, GABA etc); les transférases, qui transforment deux acides aminés en un autre composé, par exemple Sérine + Thréonine = Glycocole.

Une autre action importante de la Vitamine B6 est son intervention dans le métabolisme du glucose au niveau des muscles, en liaison avec de nombreuses vitamines. En association avec le Zinc et la Vitamine A, la Vitamine B6 entre dans la synthèse de la Kératine, indispensable à la santé de la peau et des phanères, difficulté de croissance, ongles cassants... Comme pour toutes les Vitamine B, l'activité de la Pyridoxine nécessite la présence de Magnésium, mais la Vitamine B6 est en plus une vitamine d'épargne de ce minéral.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 2 mg. Minimum : 0,3 mg. Maximum : 6 mg.

Précautions Les patients Parkinsonniens traités par Carbidopa ne peuvent pas être supplémentés en Vitamine B6. Même à faible dose, celle-ci antagonise le carbidopa et la phénitoïne.

Carences Les carences en Vitamine B6 ne sont pas rares, les aliments courants en apportent peu. En France, 25% des jeunes femmes présentent une probabilité de carence (Etude Val de Marne 88). Certains médicaments, entre autres les contraceptifs oraux et la D-pénicillamine, les régimes végétariens ou amaigrissants, l'alcoolisme et le tabagisme augmentent ce risque. Les symptômes sont : des lésions cutanées : comme une dermite séborrhéique ou des lésions muqueuses (lèvres et langue); humeur négative, neurasthénie, dépression.

Excès Une surconsommation prolongée de Vitamine B6 peut provoquer une névrite périphérique.

G : LA VITAMINE B9 OU M : ACIDE FOLIQUE

Sources Très riches : levure, foie, épinards, cresson. Riches : légumes à feuilles vertes, haricots, lentilles, pain complet, rognons.

Action métabolique Le rôle principal de la Vitamine B9 est d'activer, en liaison avec la Vitamine B12 la synthèse des bases puriques, et donc celles de l'ADN et de l'ARN, les "messagers génétiques" de la structure et de la fonction de chaque cellule de l'organisme. L'Acide folique joue un grand rôle dans le développement cellulaire, surtout au niveau du Système Nerveux Central.

La Food and Drug Administration a récemment recommandé, à chaque américaine en âge de procréer, une dose journalière de Vitamine B9, afin de réduire les risques de malformation du tube neural chez le nouveau-né. La Vitamine B9 est impliquée dans la synthèse des protéines et de certains acides aminés, notamment de la méthionine, à partir de l'homocystéine. Protège contre l'anémie mégaloblastique. Son absorption est améliorée par le Zinc, sans être réciproque.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 200 micogrammes. Minimum : 30 mcg. Maximum : 400 mcg. Grossesse, ou possibilité de grossesse : 400 mcg + multivitamines (NHC, U.S.A.). Les malades sous sulfalazine doivent recevoir un supplément d'Acide Folique.

Carences Certains médicaments diminuent la résorption de la Vitamine B9 : principalement la sulfalazine; mais également les antibiotiques, les anti-inflammatoires, les anticonvulsivants et les contraceptifs oraux. Un déficit en Zinc diminue l'utilisation de la Vitamine B9, qui à son tour, diminue celle de la Vitamine B1. Les symptômes de carence sont : nausées, diarrhée, lésions muqueuses (lèvres et bouche). Les carences chroniques sont : asthénie, troubles psychiques. Pendant la grossesse, une carence en Vitamine B9 peut entraîner des malformations congénitales ou des troubles neurologiques chez le foetus, notamment la spina bifida.

Excès L'acide folique n'est pas toxique.

H : LA VITAMINE B12 : CYANOCOBALAMINE

Sources Uniquement d'origine animale. Très riche : foie. Riche : rognons. Ensuite : poissons, viandes.

Action métabolique La Vitamine B12, intervient dans la synthèse de l'ADN et l'ARN, en liaison avec la Vitamine B9. Cette vitamine est indispensable à tous les tissus dont le taux de multiplication est élevé. C'est un facteur anti-anémique (anémie pernicieuse). La Vitamine B12 est inactivée par la Vitamine C, à haute dose, les acides et les bases, sa résorption sera meilleure à l'écart des repas et des médicaments. Notons que dans une alimentation normale, les pertes ne dépassent pas 20%.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 1 microgramme. Minimum : 0,15 mcg. Maximum : 3 mcg.

Carences Le régime végétarien et l'alcoolisme entraînent une carence en vitamines du groupe B. Les symptômes : fatigue, asthénie, amaigrissement, anémie.

Excès Chez les jeunes, l'administration de doses élevées de Cyanocobalamine peut provoquer une acné bénigne. Contre-indication : la Vitamine B12 est absolument contre-indiquée en présence d'une tumeur maligne, car elle accroît la résistance des cellules cancéreuses à la radiothérapie.

I : LA VITAMINE C : ACIDE L-ASCORBIQUE

Sources Très riches : cassis, kiwi, orange, citron. Riches : fraise, fenouil, choux, cresson.

Action métabolique Action anti-oxydante : avec la Vitamine A et la Vitamine E, l'Acide L-Ascorbique neutralise les radicaux libres et les nitrosamines (composés cancérigènes). La Vitamine C active la synthèse du collagène des tissus lésés. Cette vitamine participe, conjointement à la Vitamine E et B2, à l'activité de la glutathion-réductase, qui assure le métabolisme des globules rouges. Ces trois vitamines et le sélénium activent l'absorption et la fixation du Fer. Intervient dans la synthèse des hormones stéroïdiennes et des catécholamines.

La Vitamine C diminue la sensibilité à l'histamine, donc diminue la susceptibilité aux allergies. Elle améliore la résistance aux infections, en activant les réactions immunitaires, au niveau des lymphocytes et des polynucléaires neutrophiles. A dose élevée, la Vitamine C diminue la résorption du Cuivre et du Sélénium. A faible dose, elle les augmente. Elle est apparemment sans action sur les autres métaux.

La Vitamine C synthétique, ou Acide L-Ascorbique possède la même structure moléculaire et les mêmes propriétés que la Vitamine C naturelle. La forme pharmaceutique présente l'avantage d'une parfaite stabilité et d'une concen-tration constante et durable.

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 60 mg. Minimum : 9 mg. Maximum : 180 mg.

Carences Les symptômes sont l'anorexie, une faiblesse musculaire. Le tabagisme et l'alcoolisme chronique augmentent les besoins en Vitamine C. La consommation d'acides gras poly-insaturés augmente les besoins en Vitamine C, en Vitamine E et en ß-Carotène, anti-oxydants spécifiques des lipides. L'Acide L-Ascorbique est antiscorbutique.

Excès La Vitamine C n'est pas toxique. Les excès étant rapidement éliminés dans les urines, il n'existe pas d'hypervitaminose C. Des mégadose de Vitamine C peuvent provoquer de l'excitation et de l'insomnie.

J : LA VITAMINE E : a-TOCOPHEROL

Sources Très riches : les huiles végétales, surtout l'huile de germe de blé. Riches : margarine, noisette, amande, noix, cacahuète.

Action métabolique La Vitamine E à une action anti-oxydante conjointement avec la Vitamine A, C et le Sélénium. Améliore la fonction sexuelle chez l'homme et la femme. Des études récentes montrent qu'un déficit en Vitamine E s'accompagne d'une plus grande exposition au cancer, aux maladies cardiovasculaires et à la cataracte. Pendant la grossesse, la Vitamine E est indispensable au développement normal du foetus, mais des doses trop élevées sont à proscrire. En application locale, la Vitamine E améliore la microcirculation de la peau. Vitamine E, Vitamine C et ß-Carotène en synergie réduisent la péroxydation des lipides. Ces trois antioxydants agissent à des niveaux différents du métabolisme oxydatif des lipides.

Dans diverses études, on a observé un effet antioxydant à partir d'une ingestion de 20 mg de vitamine E par jour. Ce dosage n'est pas atteint par la seule prise d'aliments. La consommation journalière actuelle de ß-Carotène, parmi nos populations, n'excède pas 1,5 mg, or, la dose recommandée pour connaître une bonne protection est de 6 mg. La vitamine C, se retrouve en quantité suffisante dans une alimentation parfaitement équilibrée (plus de 100 mg par jour).

Différentes formes de Vitamine E se partagent le marché pharmaceutique, parapharmaceutique et diététique :
DL - a - Tocophérol pur : 1 mg = 1,1 Unité Internationale
DL - a - Tocophérol acétate : 1 mg = 1,0 Unité Internationale
DL - a - Tocophérol succinate : 1 mg = 0,89 Unité Internationale
D - a - Tocophérol succinate : 1 mg = 1,21 Unité Internationale

Apports Journaliers Recommandés A.J.R. : 10 mg. Minimum : 1,5 mg. Maximum : 30 mg. La prise de Vitamine E est conseillée en fin de repas contenant des graisses afin d'améliorer sa résorption, cette vitamine est liposoluble.

Carences Un manque de Vitamine E peut résulter d'une cirrhose éthylique, d'une pancréatite ou de laxatifs à base d'huile minérale. La consommation d'acides gras poly-insaturés augmente les besoins en Vitamine E, C, et en ß-Carotène. Les huiles végétales ne diminuent pas le taux de Vitamine E. L'effort physique intense entraîne une perte temporaire de Vitamine E. Les symptômes sont : faiblesse musculaire, myopathies.

Excès La Vitamine E n'est pas toxique, même à dose très élevée.

CHAPITRE IV : LES PARAVITAMINES

A : LA CHOLINE La choline est considérée comme une substance vitaminique, apparentée aux Vitamines B. Cette substance est un des constituants principaux de la lécithine. Elle est également présente telle quelle dans les protéines. Notre organisme peut la synthétiser à partir de la méthionine, avec intervention de l'acide folique et de la Vitamine B12. La choline intervient dans de nombreux systèmes métaboliques comme donneur de méthyle.

C'est avant tout une substance cholagogue : elle augmente la contractilité de la vésicule biliaire et facilite ainsi sa vidange. Elle aurait également une action cholérétique, c'est-à-dire qu'elle stimulerait l'excrétion de bile par les cellules hépatiques. Par cette action, elle empêche l'accumulation des lipides dans le foie. La choline est transformée en acétylcholine, qui est un important médiateur de l'influx nerveux et un stimulant de la fonction cérébrale, plus précisément de la faculté cognitive. Elle a été donnée avec succès dans des cas d'ataxie. On peut déceler un déficit en choline chez les sujets végétariens stricts.

Effets secondaires Un excès de choline peut provoquer des douleurs gastro-intestinales, nausées, vomissements et de la diarrhée.

A.J.R. On donne habituellement 100 à 200 mg par jour. L'apport journalier recommandé n'a pas été officiellement déterminé.

B : L'INOSITOL L'Inositol est une substance vitaminique, apparentée aux vitamines du groupe B. Parfois appelée Vitamine B7, l'Inositol améliore le métabolisme des lipides et augmenterait la fraction HDL du cholestérol. L'Inositol est associé avec l'acide nicotinique (Vitamine B3), sous forme de nicotinate d'inositol, dont les propriétés vasodilatatrices sont bien connues. Le nicotinate d'inositol est, en outre, fibrinolytique et hypocholestérolémiant. Chez la souris, des expériences ont montré que l'Inositol, utilisé seul, enraye la chute des poils, des cheveux et améliore l'alopécie.

A.J.R. On donne habituellement 30 à 100 mg par jour. L'apport journalier recommandé n'a pas été officiellement déterminé.

C : L'ACIDE PARA AMINO BENZOIQUELe PABA est considéré comme une substance vitaminique du groupe B agissant au niveau de la flore microbienne intestinale pour activer la production d'acide folique. Souvent incorporé dans des préparations toniques ou polyvitaminées, le PABA semble jouer un rôle dans la formation des globules rouges et dans la régulation des problèmes hormonaux chez la femme.

A.J.R. On donne habituellement 250 à 500 mg par jour. L'apport journalier recommandé n'a pas été officiellement déterminé.

D : LA RUTINE La Rutine est une flavonoïde naturelle douée d'une action vitaminique P. En diminuant la fragilité et la perméabilité anormale des capillaires, avec l'intervention des Vitamine C et B5, elle a une action hémostatique indirecte et diminue la tendance hémorragique, sans effet sur la coagulation sanguine. La Rutine est une "pseudovitamine" destinée à renforcer le terrain capillaire. Ses effets ne se font sentir qu'après quelques semaines d'imprégnation

Avec son pouvoir d'épargne de la Vitamine C, la Rutine intervient dans son recyclage partiel après qu'elle ait été catabolisée.

A.J.R. On l'utilise à une dose de 10 à 30 mg / jour, sans être officiellement déterminé.

CHAPITRE V : LA PHYTOTHERAPIE

A : LE BERBERIS

Noms Berberis vulgaris, Epine-vinette. En NL : Zuurbes, Zuurdoorn.

Partie utilisée L'écorce de la racine. En médecine populaire, on utilisait aussi les baies, sous forme de compote ou de vin, contre la constipation et le manque d'appétit.

Constituants principaux La berbérine et l'oxyacanthine.

Action métabolique La berbérine et l'oxyacanthine sont des alcaloïdes amers, toniques de l'estomac et de la sécrétion biliaire. La berbérine augmente le tonus de l'intestin, son action est cholagogue.

Formes utilisées Poudre, extrait sec, extrait fluide et teinture-mère.

Effets secondaires et surdosage Des doses élevées peuvent provoquer des douleurs et des spasmes de l'estomac ou des intestins, et de la diarrhée. La Berbérine pure doit être utilisée avec prudence.

B : LE CHARDON MARIE

Noms Carduus marianus, Sybilum marianum, Chardon Marie. En NL : Mariadistel.

Partie utilisée Le fruit.

Constituants principaux La silymarine, la tyramine, des acides gras insaturés, des amers et des tannins.

Action métabolique La silymarine protège et rétablit la fonction hépatique. Elle est détoxicante pour le foie. Son principe amer est cholérétique. Utilisée dans la cirrhose par abus d'alcool ou autres substances nocives, la stéatose, l'hépatite et les calculs biliaires. Le Chardon Marie est faiblement antihémorragique et spasmolytique, ce qui jus-tifie son emploi dans les troubles menstruels, la métroragie et les hémorroïdes.

Formes utilisées Poudre, extrait sec, nébulisat, teinture et teinture-mère.

Effets secondaires et surdosage Peut provoquer une légère hausse de la pression sanguine. Ne pas utiliser en cas d'hypertension sévère. On ne signale pas d'autres effets secondaires.

C : LE CHELIDOINE

Noms Chelidonium majus, Grande chélidoine. En NL : Stinkende gauwe.

Parties utilisées L'herbe et la racine.

Constituants principaux Nombreux alcaloïdes, dont les principaux sont la Chélidonine, la Chélidoxanthine et la Berbérine.

Action métabolique La Chélidonine est sédative et analgésique. Elle a une action cholagogue, de même que la Berbérine. La racine de Chélidoine est utilisée dans les affections hépato-biliaires et comme calmant léger de la douleur gastro-intestinale. Elle est également utile dans les rhumatismes et la goutte.

L'herbe fraîche de Chélidoine a en outre, une action spasmolytique. Elle est utilisée dans les spasmes gastro-intestinaux, dans la bronchite spastique et lors de crises d'asthme. Seule l'herbe fraîche possède ces actions. Conservation 4 à 5 mois. En usage externe, on utilise la Chélidoine contre les verrues, les durillons et les corps.

Formes utilisées Pour la racine : l'extrait sec, l'extrait fluide, la teinture et la teinture-mère. L'herbe fraîche et séchée s'utilise en infusion.

Effets secondaires et surdosage A doses élevées : irritation de l'estomac et des intestins, nausées vomissements, diarrhée. Son usage est déconseillé chez l'enfant.

D : LA SPIRULINE Petite algue des lacs d'eau douce alcaline de montagne. Origine : Tchad et Mexique. La Spiruline californienne est d'excellente qualité.

Noms Spirulina platensis, Spirulina maxima. En NL : Spiruline.

Partie utilisée La plante séchée.

Constituants principaux Nombreux acides aminés, surtout acide glutamique, phénylalanine, acide aspartique, arginine, leucine et valine. Vitamines : B1, B2, B12, E, ß-Carotène, Acide Nicotinique précurseur de la Vitamine PP. Sels minéraux et oligo-éléments, surtout Fer, Magnésium, Potassium et Chlore. Exempte d'Iode.

Action métabolique La Spiruline apporte de nombreux acides aminés, des sels minéraux, vitamines et oligo-éléments. Elle permet ainsi de compenser les carences d'un régime désé-quilibré, ou déficient en certains éléments. La Spiruline est un bon supplément nutritif général, en cas de convalescence, de perte de poids, de fatigue ou de faiblesse anormale. Pour les régimes amaigrissants, elle contient de la phénylanaline, qui possède une action réductrice de l'appétit. Très pauvre en Sodium, la Spiruline est autorisée aux personnes soumises à un régime sans sel. Les sujets hyperthyroïdiens peuvent l'absorber sans risque puisque la Spiruline est exempte d'Iode.

Formes utilisées La poudre totale.

Effets secondaires et surdosage La littérature ne mentionne pas d'effets secondaires.

E : LE TARAXACUM

Noms Taraxacum officinale, Pissenlit (Dent de lion). En NL: Paardebloem, Pissebloem.

Partie utilisée La racine.

Constituants principaux Des actifs amers et de nombreuses enzymes.

Action métabolique La racine de pissenlit est amère, elle stimule les organes digestifs, l'estomac, le foie et la vésicule biliaire. Largement utilisée dans l'hypo-acidité gastrique, l'insuffisance hépatique, le manque d'appétit et la prévention des calculs biliaires, même si elle ne dissout pas les calculs. Elle est légèrement laxative. Le Taraxacum est un dépuratif dans les rhumatismes, la goutte et l'eczéma chronique. C'est un tonique général, utilisé dans les cures de printemps.

Formes utilisées Poudre totale, extrait fluide, nébulisat et teinture-mère.

Effets secondaires et surdosage La littérature ne mentionne pas d'effets secondaires toxiques.

Référence Les données ci-dessus sont extraites du "Compendium de Phytothérapie" du Pharmacien J. Van Hellemont. Editions APB.

CHAPITRE VI : LES ENZYMES

Note préliminaire Les enzymes sont les "acteurs" fondamentaux du métabolisme. Chaque type de cellule possède ses enzymes propres, capables, selon le cas, d'hydrolyser les protéines, de transformer les métaux en métalloprotéines, de synthétiser des hormones, d'activer des réactions d'oxydation, d'oxydo-réduction etc. Elles transforment les métabolites de la nutrition en aliments cellulaires. Les enzymes protéolityques ne peuvent pas être données en même temps que des anticoagulants (action antagoniste), ou chez les sujets présentant des troubles de la coagulation. Elles sont contre-indiquées en cas d'infection généralisée.

A : L'AMYLASE L'Amylase est une enzyme extraite du pancréas d'animaux.

L'Amylase est présente, chez l'homme, dans la salive et dans le foie. Elle intervient dès le début de l'ingestion d'hydrates de carbone pour préparer leur digestion et leur métabolisme. Elle convertit ces hydrates de carbone en dextrines et en sucres, et synthétise le glucose à partir du glycogène. Elle est donc essentielle à la bonne assimilation des hydrates de carbone et, indirectement, à la production d'énergie et à l'activité musculaire.

A.J.R. On donne habituellement 20 mg en début du repas. L'apport journalier recommandé n'a pas été officiellement déterminé.

B : LA BROMELASE La bromelase est extraite de la tige d'ananas. Elle contient plusieurs enzymes protéolytiques et fibrinolytiques du groupe des bromélaïnes. La Bromelase possède plusieurs actions :

- la Bromélase hydrolyse les protéines en protides simples, protéoses et peptones, qui sont métabolisables pour la production d'acides aminés, d'hormones, d'autres enzymes etc

- cette enzyme inhibe la formation d'hématomes et d'oedèmes inflammatoires et facilite leur résorption.

- la Bromélase est utilisée dans la fibrose kystique et pour la prévention des enflures post-traumatiques, post-chirurgicales, post-phlébitiques, ainsi que lors de piqûres d'insectes et les plaies enflammées.

Parfois utilisée pour améliorer la diffusion des antibiotiques dans les foyers d'infection cutanée, mais la sécurité d'une telle utilisation n'a pas été démontrée.

A.J.R. 50.000 à 100.000 unités CDU à prendre au milieu du repas. (50 à 80 mg) CDU = Casein Digestive Units, ou Unités Rorer.

C : LA PAPAINE La papaïne est extraite du jus du fruit de la papaye non mûre.

Elle contient deux enzymes protéolytiques : la papaïne et la chymopapaïne. De même que la Bromélase, la Papaïne hydrolyse les protéines en protides simples, protéoses et peptones, qui sont métabolisables pour la production d'acides aminés, d'hormones, d'autres enzymes etc... Son activité protéolytique est plus puissante et plus stable que celle des enzymes d'origine animale : cette activité se maintient en milieu acide et en milieu alcalin (de pH 4,8 à pH 8). En outre, elle résiste mieux aux acides gastriques mais se révèle très sensible à la chaleur et à l'air. De récentes études montrent une activité protéolytique particulière, la Papaïne favoriserait la production de deux acides aminés importants dans l'organisme : la leucine et la glycine. Ses propriétés fibrinolytiques sont indiquées dans les affections kystiques telles les fibroses.

A.J.R. 50 à 100 mg à chaque repas (en début de repas).

D : LA LIPASE La lipase est une enzyme lipolytique extraite du pancréas d'animaux.

Chez l'homme, cette enzyme, sécrétée par le pancréas et le foie, a la propriété d'hydrolyser les graisses alimentaires en glycérol et en acides grasqui seront ensuite oxydés ou stockés en fonction des besoins.

A.J.R. On donne habituellement de 20 à 100 mg à chaque repas (en début de repas). L'apport journalier recommandé n'a pas été officiellement déterminé.

E : LA PANCREATINE La Pancréatine contient différentes enzymes pancréatiques dont la Trypsine, la Lipase et l'Amylase. Ces enzymes augmentent la digestion des protéïnes, de l'amidon et des graisses dans le tractus gastro-intestinal, principalement dans le duodénum et le jéjunum. L'activité de cette enzyme est plus importante en milieu neutre ou légèrement alcalin. La Trypsine et l'a-Chymotrypsine inhibent la formation d'hématomes et d'oedèmes inflammatoires et facilitent leur résorption.

Des doses excessives peuvent engendrer des diarrhées ou d'autres désordres intestinaux, de l'hyperuricosurie. Des réactions d'hypersensibilité, rash, larmoiement, éternuement ont été révélées. La rétention de préparations pancréatiques dans la bouche peut provoquer des irritations et des stomatites. Une carences de Pancréatine entraîne une mauvaise résorption de l'amidon, des graisses, des protéines et de nombreuses vitamines.

A.J.R. On donne habituellement 400 mg par repas. L'apport journalier recommandé n'a pas été officiellement déterminé.

CHAPITRE VII : LES ACIDES AMINES

A : LA L-CARNITINE La fonction essentielle de la L-Carnitine est, en liaison avec l'Acétyl-coenzyme A, le transport des acides gras à longues chaînes vers les mitochondries, où ils sont oxydés pour produire de l'énergie, principalement au niveau des muscles du squelette et du myocarde.

La L-carnitine est synthétisée dans l'organisme à partir de la cystéine et de la lysine, c'est un acide aminé non essentiel. Cette synthèse nécessite l'intervention du Fer et de nombreuses vitamines : C, B5, B6, B8 et B9. On comprend, dès lors, que sa production sera souvent compromise. Si l'un de ces éléments fait défaut, les réserves lipidiques seront moins converties en énergie. Combinée à un régime hypocalorique et une activité physique régulière, la L-Carnitine peut contribuer au traitement de l'excès de poids mais également à augmenter, à la fois, les performances et l'endurance. La L-Carnitine prévient la formation de crampes dues à l'acide lactique. Seule la forme lévogyre possède cette action. La DL-carnitine est pratiquement inactive.

A.J.R. La dose recommandée est de 500 mg à 1 g par jour, en fonction de l'effort exigé.

B : LA L-TAURINE La L-taurine est un dérivé d'acide aminé soufré, synthétisée par l'organisme, à partir de la cystéine, qui elle-même est synthétisée à partir de la méthionine. Ce processus nécessite l'intervention de nombreuses vitamines : C, B1, B5, B8 et B9, ce qui explique que sa production est souvent insuffisante. Plusieurs auteurs notamment G. Gaull en 1986 et Sturman en 1987, ont démontré que la synthèse de la L-Taurine peut être facilement altérée, par suite d'un déficit dans une des vitamines activantes.

La L-Taurine intervient dans plusieurs systèmes métaboliques : elle est indispensable au développement cérébral du nouveau-né, alors que chez celui-ci la capacité de synthèse de la taurine est pratiquement nulle. Elle est également nécessaire à la rétention du Magnésium dans la cellule, pour le travail de la pompe à sodium (échanges cellulaires Sodium / Potassium). En liaison avec le Magnésium, la L-Taurine stimule l'action de la sérotonine dans le cerveau, et évite la surconsommation de glucides par les cellules cérébrales. Son utilité est reconnue dans la lutte contre l'insomnie, contre l'hyperactivité cérébrale et pour la régulation de l'humeur.

La L-taurine permet de conjuguer les polluants alimentaires et de les éliminer par la bile. Cet acide aminé possède des propriétés anti-oxydantes, comme la Vitamine E. Des études chez l'animal ont montré que la L-Taurine combat l'arythmie et l'insuffisance cardiaque, mais ceci n'a pas été prouvé chez l'homme.

A.J.R. On donne habituellement 500 à 1 500 mg par jour. L'apport journalier recommandé n'a pas été officiellement déterminé.

CHAPITRE VIII : LES PHOSPHOLIPIDES

A : LA LECITHINE La lécithine, extraite des fèves de soja, est un mélange complexe de phosphatides, de glycolipides, de phytostérols, de tocophérols, triglycérides et d'acides gras à concurrence de 59 à 63 %, dont 62 à 68 % acides gras polyinsaturés (56 à 60 % d'acide linoléique, 6 à 8 % d'acide linolénique). La Lécithine à une action lipotrope, hypocholestérolémiante et anti-agrégante.

La Lécithine est riche en phosphatidylcholine jusqu'à 32 % de ses phospholipides, 20 à 25 % de phosphatidyléthanolamine et 8 à 14 % de phosphatidylinositol. Le taux de phosphatidylcholine est fonction de la qualité de la Lécithine, cette substance est cholagogue et cholérétique, elle est transformée en acétylcholine, qui est un stimulant de la fonction cérébrale, plus précisément de la faculté cognitive. On lui attribue un rôle dans plusieurs systèmes métaboliques : la lécithine contient de la lécithase, une enzyme qui intervient dans la synthèse des acides gras et dans l'hydrolyse des graisses. La lécithine est en partie métabolisée en acides aminés soufrés : cystéine, cystine et tryptophane. Celui-ci est un précurseur de la sérotonine, un neuromédiateur qui joue un rôle important dans la fonction cérébrale et dans la régulation des ingestions alimentaires. Ces acides aminés soufrés ont, en outre, une action anti-radicalaire, donc protectrice des cellules.

Des études sur l'animal ont montré que la lécithine intervient dans la protection de la fonction cérébrale : chez la souris elle protège la mémoire contre la détérioration due au vieillissement. Une telle étude n'a pas encore été réalisée chez l'homme. La cystéine et la cystine entrent dans la composition de la kératine, et jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de la peau et des phanères.

A.J.R. On donne habituellement de 200 à 500 mg par jour. L'apport journalier recommandé n'a pas été officiellement déterminé.

CHAPITRE IX : DIVERS

A : LA CHONDROITINE SULFATE La Chondroïtine Sulfate est un constituant essentiel des protéoglycanes qui forment la substance fondamentale du cartilage. Le cartilage est constitué de protéoglycanes et de fibres de collagène. La Chondroïtine en liaison avec le Cuivre intervient dans la réparation de l'inflammation articulaire, le Cuivre induit une synthèse réparatrice de fibroblastes, de collagène et de mucopolysaccharides, parmi lesquels la chondroïtine joue un rôle important. La synthèse de la Chondroïtine Sulfate est activée par le Manganèse.

A.J.R. On donne habituellement 250 mg par jour. L'apport journalier recommandé n'a pas été officiellement déterminé.

CHAPITRE X : LES HUILES

Note préliminaire Les huiles ci-dessous sont riches en acides gras essentiels poly-insaturés. Acides essentiels, signifie que l'organisme humain ne peut les synthétiser et qu' ils doivent être apportés par l'alimentation. Dans l'organisme, la péroxydation des acides gras poly-insaturés produit des radicaux libres. Ces acides gras doivent être protégés contre l'oxydation par l'apport conjoint de trois anti-oxydants qui agissent à des niveaux différents du métabolisme des lipides : le ß-Carotène, la Vitamine E et C.

A : L'HUILE DE BOURRACHE

Sources Huile extraite de la racine de Bourrache (Borago officinalis).

Constituants principaux Huile riche en acides gras essentiels, poly-insaturés, entre autres : acide cislinoléique, acide oléique et, en plus faible quantité, l'acide g-linolénique, dont le plus haut taux actuel est de 21,40 %. Dans les cellules, les acides linoléique et oléique sont métabolisés en acides gras de la série Oméga-6.

L'acide g-linolénique produit des acides gras de la série Oméga-3, principalement l'E.P.A. et le D.H.A. (Acide Eicosa-Pentaénoïque et Acide DécosaHexaénoïque).

Action métabolique Les acides gras essentiels de la série Oméga-6 sont des composants de la membrane cellulaire. Conjointement, ces acides gras, le Magnésium, le Zinc et la Vitamine B6, interviennent comme précurseurs des prostaglandines et des leucotriènes. Ceux-ci exercent des effets vasodilatateurs, anti-agrégants, antiinflammatoires et hypocholestérolémiants. De plus, les acides gras essentiels de la série Oméga-6 exercent une action ré-gulatrice sur les hormones sexuelles féminines : oestrogènes, progestérone et prolactine. Ils favorisent la libération des neuromédiateurs cérébraux. Recommandée dans les cas d'hyperlipidémie, cette huile est largement utilisée pour améliorer l'élasticité de la peau.

Apports Journaliers Recommandés La dose conseillée varie entre 1 et 2 grammes par jour.

Carences Un déficit grave en acides gras essentiels peut provoquer des troubles du métabolisme, des troubles cardiovasculaires, de l'hypertension artérielle et de la cholestérolémie, ainsi qu'un vieillissement prématuré des phanères et de la peau.

Effets secondaires et surdosage Selles molles ou diarrhée. Un usage prolongé et abusif risque d'entraîner des calculs biliaires.

B : L'HUILE D'ONAGRE

Sources Huile extraite de la semence d'Onagre bisannuelle (Oenothera biennis).

Constituants principaux Huile riche en acides gras essentiels, poly-insaturés, entre autres : acide cislinoléique, acide oléique et, en plus faible quantité, l'acide g-linolénique, dont le plus haut taux actuel est de 9,84 %. Dans les cellules, les acides linoléique et oléique sont métabolisés en acides gras de la série Oméga-6. L'acide g-linolénique produit des acides gras de la série Oméga-3, principalement l'E.P.A. et le D.H.A. (Acide Eicosa-Pentaénoïque et Acide Décosa-Hexaénoïque).

Action métabolique Les acides gras essentiels de la série Oméga-6 sont des composants de la membrane cellulaire. Conjointement, ces acides gras, le Magnésium, le Zinc et la Vitamine B6, interviennent comme précurseurs des prostaglandines et des leucotrienes. Ceux-ci exercent des effets vasodilatateurs, anti-agrégants, antiinflammatoires et hypocholestérolémiants. De plus, les acides gras essentiels de la série Oméga-6 exercent une action régulatrice sur les hormones sexuelles féminines : oestrogènes, progestérone et prolactine. Ils favorisent la libération des neuromédiateurs cérébraux. L'huile d'Onagre possède des propriétés hépatoprotectrices et détoxicantes. Recommandée dans les cas d'hyperlipidémie, l'huile d'Onagre a été utilisée avec succès dans le syndrome prémenstruel.

Apports Journaliers Recommandés La dose conseillée varie entre 1 et 2 grammes par jour.

Carences Un déficit grave en acides gras essentiels peut provoquer des troubles du métabolisme, des troubles cardiovasculaires, de l'hypertension artérielle et de la cholestérolémie, ainsi qu'un vieillissement prématuré des phanères et de la peau.

Effets secondaires et surdosage Selles molles ou diarrhée. Un usage prolongé et abusif risque d'entraîner des calculs biliaires.

C : L'HUILE DE SQUALENE

Sources Huile purifiée, extraite du foie de requin.

Constituants principaux Comme la plupart des huiles de poissson, l'huile de Squalène est riche et en acides gras essentiels, poly-insaturés, de la série oméga-3 : l'E.P.A. et le D.H.A. (Acide Eicosa-Pentaénoïque et Acide Décosa-Hexaénoïque). Les huiles de poisson sont les plus riches sources en Vitamine A. Par contre elles sont pauvres en Vitamine E. Le Squalène est un des principaux constituants du sébum humain.

Action métabolique L'huile de Squalène exerce des effets bénéfiques sur le métabolisme des graisses, les effets bien connus du "régime esquimaux" : Les acides E.P.A. et D.H.A., sont directement résorbables, tels quels. Ils interviennent dans le métabolisme des lipides et exercent un effet hypocholestérolémiant. Leur action bénéfique sur le cholestérol, diminution des L.D.L. et augmentation des H.D.L., est bien documentée. L'acide E.P.A. a des effets antithrombotiques. L'acide D.H.A. intervient dans le développement du cerveau. Cet acide est recommandé à la femme enceinte, pour assurer le développement du cerveau du foetus. Comme constituant du sébum humain, et par ses acides gras essentiels, le Squalène entretient l'élasticité de la peau et la santé des phanères. Les acides du groupe Oméga-3 sont les acides les plus poly-insaturés et donc les plus vulnérables à l'oxydation et à l'attaque par les radicaux libres. Ils peuvent être protégés par l'administration d'anti-oxydants spécifiques des lipides.

Carences Un déficit grave en acides gras essentiels peut provoquer des troubles du métabolisme, des troubles cardiovasculaires, de l'hypertension artérielle et de la cholestérolémie, ainsi qu'un vieillissement prématuré des phanères et de la peau.

Effets secondaires et surdosage Allongement du temps de coagulation sanguine. Selles molles ou diarrhée.

CHAPITRE XI : LES VEHICULES PORTEURS

Note préliminaire La fixation des métaux et des oligo-éléments sur des substances organiques, entre autres les orotates et les aspartates constitue un grand progrès par rapport aux liaisons de sels minéraux utilisées précédemment. Dans les métabolismes des nutriments, les substances organiques ont une influence marquée sur la biodisponibilité des métaux et des oligo-éléments. Contrairement aux chélates, les substances organiques n'incorporent pas le métal ou l'oligo-élément au sein de la molécule, mais le transportent vers les cellules cibles avec une biodisponibilité très élevée et une excellente tolérance.

A : L'OROTATE L'acide orotique est un métabolite de protéines produit par l'organisme humain. Des propriétés hépatoprotectrices lui sont attribuées. Cet acide est un exc ellent véhicule porteur de cations, ces derniers sont transportés au niveau de la membrane microsomiale des cellules cibles. Les orotates présentent ainsi une parfaite biodisponibilité et une innocuité élevée.

B : L'ASPARTATE Les acides L-Aspartique et DL-Aspartique sont également des acides aminés présents à l'état naturel dans l'organisme. Le L et le DL-Aspartate de Calcium sont des complexes "acide aminé / Calcium". Les aspartates sont réputés pour leur action stimulante. Les acides aminés participent à la synthèse du glucose, des protéines musculaires, à la production d'énergie et à la formation de l'A.T.P.

C : L'ETHYL-AMINO-PHOSPHATE, OU VITAMINE MI. L'acide éthylaminophosphorique (ou phosphorylcolamine) est également un acide aminé naturel. L'appellation Vitamine MI signifie Mineral Integrator. L'acide éthylaminophosphorique est un sel porteur parfaitement toléré, il assure un excellent transfert au travers de la membrane cellulaire.

D : CONCENTRATIONS DES CATIONS.


Pourcentage en cation des sels porteurs
Orotate Ca              10,4  %  Ca    Orotate Zn       15,9  %  Zn     
                                                                            
Orotate Mg              06,6  %  Mg    Orotate Mn       10,0  %  Mn     
                                                                            
Orotate Cr              8,31  %  Cr    Orotate Cu       15,5  %  Cu     
                                                                            
Orotate K               20,1  %  K     E.A.P. Ca        12,5  %  Ca     
                                                                            
Orotate Li              03,9  %  Li    Arginate Ca      10,4  %  Ca     
                                                                            
Aspartate L-Ca          11,8  %  Ca    Orotate Fe       13,3  %  Fe     
en DL-Ca                                                                   

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CHAPITRE XII : LA LEGISLATION

Arrêté Royal du 3 Mars 1992 et Directive Européenne 96 / 496, du 24 septembre 1990.

A : LES NUTRIMENTS Les firmes qui désirent commercialiser des nutriments, ou des mélanges de nutriments, sous une forme prédosée (comprimés, gélules, granulés etc.) doivent rédiger un dossier de notification et l'adresser au Ministère de la Santé Publique, Inspection des Denrées Alimentaires. Cet Arrêté Royal ne concerne pas les substances commercialisées en vrac. Si leur notification est jugée conforme à la réglementation, le fournisseur reçoit un Numéro de Notification propre à la firme et à chaque nutriment. Le Numéro de Nutriment n'est pas l'équivalent du Numéro d'Enregistrement et ne correspond pas à une Autorisation de Mise sur le Marché. Notons que les compositions qui ne répondent pas aux tolérances des A.J.R. ne sont pas pour autant interdites à la vente; de plus, aucune norme ni obligation ne portent sur le contrôle des matières premières, ni sur les conditions de traitement ou de conditionnement. Les normes G.L.P. et G.M.P. ne sont pas à observer dans le cadre législatif actuel.

B : LES CONDITIONS D'ATTRIBUTION

1° - Seuls sont concernés les nutriments, ou mélanges de nutriments, définis par l'Arrêté Royal. La définition légale d'un nutriment est "une substance nutritive dont l'organisme humain a besoin, qu'il ne peut pas synthétiser lui-même et dont une quantité suffisante doit lui être apportée par les aliments".

2° - L'Arrêté Royal comprend une liste des vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides aminés et acides gras officiellement réglementés, les autres substances sont autorisées à la vente sans être officiellement reconnues comme nutriments ni réglementées.

- Vitamines : A, B1, B2, B3, B5, B6, B12, C, D, E, H (Biotine) et Acide Folique.

- Minéraux et Oligo-Eléments : Calcium, Chlore, Chrome, Cuivre, Fer, Fluor, Iode, Lithium, Magnésium, Manganèse, Molybdène, Phosphore, Potassium, Sélénium, Sodium, Zinc.

- Acides Aminés : Arginine, Phénylalanine, Histidine, Isoleucine, Leucine, Lysine, Méthionine, Thréonine, Tryptophane, Valine.

- Acides Gras : Acides Linoléique, g-Linolénique, Arachidonique, Eicosapentaénoïque, Décosahexaénoïque.

3° - Ne peuvent pas être présentés comme nutriments (au sens de l'A.R.)

- Les éléments du tableau de Mendeliev sous leur forme élément.

- Toutes les liaisons, organiques ou inorganiques, contenant des minéraux ou des oligo-éléments ne figurant pas dans la liste ci-dessus.

- Le Tryptophane qui ne serait pas obtenu par hydrolyse des protéines, ainsi que le Tryptophane pur, sans autre composant.

- Les préparations de plusieurs acides aminés qui ne contiennent pas au moins un des acides aminés repris dans la liste ci-dessus.

4° - L'étiquette du conditionnement doit porter les mentions suivantes.

- Date de Fabrication,

- Apports Journaliers Recommandés,

- Nom du (des) nutriments(s),

- La concentration en nutriment(s),

- La mention des autres ingrédients éventuels,

- La valeur énergétique,

- Le poids net, ou le nombre d'U.I.,

- Le numéro d'autorisation, qui comprend deux parties : le numéro de notification du fournisseur et le numéro du nutriment.

5° - Les Apports Journaliers Recommandés indiqués sur l'étiquette doivent être compris entre une limite inférieure et une limite supérieure, qui varient selon le nutriment. Ces tolérances sont indiquées dans le tableau Chapitre XI.

C : LES APPORTS JOURNALIERS RECOMMANDES, (A.J.R.)

Aux termes de l'Arrêté Royal du 3 Mars 1992 et des Directives Européennes 89 / 398 du 3 mai 1989 et 90 / 496 du 24 septembre 1990 respectivement relative au « Rapprochement des Législations des Etats Membres Concernant les Denrées Alimentaires Destinées à une Alimentation Particulière » et à « l'Etiquetage Nutritionnel des Denrées Alimentaires », l'apport quotidien total recommandé, soit le dosage d'un comprimé ou d'une gélule multiplié par le nombre de prise, indiqué sur l'étiquette ou la notice d'un nutriment ne peut être inférieur à 15% de l'A.J.R. adulte, ni dépasser une limite de 150 %, 200 % ou 300% de cet A.J.R., selon le nutriment. Nous récapitulons ci-dessous les A.J.R. de chaque substance.

D : TABLEAU RECAPITULATIF DES A.J.R.


Tableau Recapitulatif des Apports Journaliers Recommandés
 
Substances         A.J.R.         Minimum        Maximum       UnitÈ

Calcium                 800             120            1600         mg

Chlore                  3500            525            7000         mg

Chrome                  125            18,75          187,5         mcg

Cuivre                  2,5            0,375           3,75         mg

Fer                      14             2,1             28          mg

Fluor                   2,5            0,375           3,75         mg

Iode                    150            22,5            225          mcg

Magnésium        300             45             450          mg     

Manganèse        3,5            0,525           5,25         mg     

Molybdène        150            22,5            225          mcg

Phosphore               800             120            1600         mg

Potassium               4000            600            6000         mg

Selenium                 70            10,5            105          mcg

Sodium                  2500            375            5000         mg 

Zinc                     15            2,25            22,5         mg
Les A.J.R. des métaux et oligo-éléments sont exprimés en éléments purs
                                                                    
Vitamine A              800             120            1200         mcg

Vitamine B1             1,4            0,21            4,2          mg

Vitamine B2             1,6            0,24            4,8          mg

Vitamine B3              18             2,7             54          mg 

Vitamine B5              6              0,9             18          mg 

Vitamine B6              2              0,3             6           mg 

Vitamine B9             200             30             400          mcg

Vitamine B12             1             0,15             3           mcg

Vitamine C               60              9             180          mg

Vitamine D               5             0,75            7,5          mcg

Vitamine E               10             1,5             30          mg

Vitamine H              150            22,5            450          mcg