1. Les enzymes ! Ce nest pas des organismes vivants mais cest codé par les organismes vivants
Les enzymes, ce nest pas des organismes ou même des microorganismes vivants.
Mais ils sont codés (ou commandés) par des organismes ou microorganismes vivants.
Les enzymes les plus connus sont peut-être ceux de la digestion. Ils sont nécessaires à toute vie, celle de lhumain, celle de la plante et celle du microorganisme.

Les enzymes peuvent dans le cas précis de la panification provenir de deux sources différentes.
Dabord, la plante ici prenons lexemple du blé dont la graine va devoir redonner un épis porteur dautres graines
Cette graine devra germer, dans un premier temps, elle va coder tous les enzymes nécessaire à son évolution.

La deuxième source denzymes viendra des microorganismes qui vont créer la fermentation.
En langage biochimique, on appelle cela, la dégradation enzymatique.
Et on peut facilement imager quune pâte se dégrade.

2. Ils organisent la nécessaire dégradation pour lassimilation
En grossissement on voit les molécules de glucose où lon représente à lintérieur un hexagone,
pour figurer quà chaque angle se présente un atome de carbone.
Six atomes de carbone = un hexose, cinq atomes de carbone = un pentose,
un pentose = la terminaison des hydrates de carbone en termes bio-chimiques ou sucres en termes populaires.
Les molécules dhexose que sont les molécules de glucose
sont liées entre-elles de la même manière lorsquelles sont en lignes.
Cest latome de carbone 1 qui est attaché à latome de carbone 4.
Quand les chaînes damidon comporte des ramifications,
la liaison de ces chaînes damidon
(appelées amylopectine qui représente ± 70 à 80% de lamidon),
et de ces molécules de glucose se réalisent
entre latome de carbone 1 et latome de carbone 6.
Pour couper ou dégrader ce dernier type de liaison, il faudra un autre enzyme que lamylase de la farine
qui nest pas capable de le réaliser cette «coupure».
On le voit, les enzymes qui portent le nom damylases ne sont toujours pas les mêmes.
La science a repéré et affiné toujours plus, ce quau début du XXème siècle, elle appelait «diatases».

Avec lhydratation de la pâte, les conditions pour activer les enzymes sont là.
Les enzymes commencent dès lors à couper les chaînes précitées et procurent des bouts damidon appelés «dextrines»
et des morceaux de protéines appelés «peptides»

La dégradation enzymatique sactive toujours plus
On peut arriver jusquà rendre un aspect apuré (suintant) de la pâte
par la dégradation de lamidon en nombreuses dextrines,
voire même de sucres simples (une seule molécule de glucose ou deux molécules de glucose soudées appelées maltose).
La dégradation des protéines et peptides va jusquà détruire le «nerf de la pâte»
formé de chaînes de protéines appelées gluten.

3.Chaque enzymes est différent.

4.L'enjeu des firmes para-boulangères, la fermentation rapide
Comme dans la farine seul +/- 1 % des hydrates de carbones sont des sucres simples
(en une seule molécule de glucose ou en deux molécules = maltose)
qui sont aussi les seuls pouvant être assimillé par les levures,
il faut dégrader plus vite l'amidon pour procurer de nouvelles molécules de glucose et maltose
afin que la levure puisse produire du gaz carbonique (CO) et fasse suffisament
et surtout rapidement levé la pâte à pain.
Vers les années 1970, les souches de levure employées (en bleu dans le schéma)
devaient attendre larrivée de sucres simples (glucose en une seule molécule) dégradés de lamidon par les amylases.
Arrivé à 1 h. de fermentation, celle-ci stoppait en production de gaz (CO) pour reprendre vers 2h. de fermentation.
On a alors choisi une souche de levure qui savait mieux transformé le maltose en CO.
Cette souche (en rouge dans le schéma) sera dite alors levure rapide.


5. La zymase nest plus ce qu elle était.
Vers 1930, au temps où les enzymes étaient souvent baptisés de noms avec des terminaisons en « ine»,
on nétait informé que sur 80 enzymes.
En 1947, 200 enzymes sont connus, 850 enzymes sont renseignés en 1968 et 2.500 dénombrés en 1984.
Aujourdhui, où la terminaison en « ase» est ajouté au nom du substrat quil transforme,
il faudrait employé un spécialiste à temps plein pour en connaître le nombre.

6. Le principe daction des transformations enzymatiques
La théorie dEmil Fischer (fin du XIXème siècle) du modèle «clef et serrure» est repris pour expliquer schématiquement
que le substrat, ici la molécule de glucose par exemple, sera la serrure et lenzyme la clef.
Le substrat (la serrure) ne pourra se dégrader que si le panneton correspond exactement à la clef (lenzyme),
avec un seul mode de clef, elle ne peut tourner que dun côté à lexclusion de toute autre manuvre .
Ce qui sappelle catalyse, lorsque laction dissout ou dégrade et (plus rarement) anabolyse lorsquelle assemble ou synthétise.
De nos jours sur Internet, de très belles animations (avec effet flash)
permettent dexpliquer cette action enzymatique vu par limage de la clef et de la serrure.
Nous avons aimé > celle-ci...

Nécessaire à une bonne action enzymatique, les co-enzymes (en bleu sur le schéma de droite)
seront nécessaire à lemboitement de la clef dans la serrure.
Ces co-enzymes peuvent être des vitamines ou des éléments minéraux, le phosphore et le calcium sont important
pour la glycolyse (du grec :glycos= sucré & lysis= scission) .
Ainsi si une farine complète souvent 2 à 3 fois plus riches en minéraux et 3 à 5 fois plus riches en vitamines
sera plus activable enzymatiquement, dautant que contrairement aux enzymes les co-enzymes doivent se régénérer.

Des protéines du blé et certains métaux lourds peuvent agir comme inhibiteur denzymes.
Comme le montre le schéma, linhibiteur (en vert) empêche la clef daller dans la serrure en se plaçant entre eux.

7.Les transformations enzymatiques et les apports & demandes dénergie & le rôle des co-enzymes dans la dégradation du glucose
Pour transformer la molécule de glucose en CO (glycolyse),
les transformations enzymatiques ont besoin dénergie transmise par lapport de mo ?lécule de phosphore.
Ce qui est beau comme constat, cest que dans la première partie de la glycolyse,
elle consomme 2 molécules de phosphore de lATP
pour en rendre 4 aux molécules d'ADP lors de la deuxième partie
et ainsi permettre de doubler la même opération de transformation du glucose après.
C'est beau de voir comment la nature est pensée.

8. Les cascades enzymatiques ou voies fermentaires


9. Les différentes activités enzymatiques suivant la température et lacidité
Lactivité de chaque types d enzymes varie en fonction de lacidité du milieu.
Elle décroît avant et après ce point optimum dactivité

Cest également vrai pour les températures, les enzymes ont leur zone dactivité plus intense
qui saffaiblit dès que lon séloigne de ce stade où lefficacité est à son maximum .
Exemple avec linfluence de la température sur l'enzyme phytase.

10. Une année nest lautre, la correction enzymatique de la récolte
On loublie trop souvent le blé comme le raisin est soumis au climat chaque année différent pendant la période de sa récolte.
Si en plus, lors de la moisson, un blé a été récolté humide ou déjà germé sur pied,
il risque de ne pas permettre de se faire classer comme panifiable.
Le terme de linstrument qui mesure cet accident climatique sur la farine de blé est dit «indice (ou temps ou taux) de chute»,
puis est suivi du nom de linventeur Hagberg
Sur la toile, un diaporama explique bien le procédé à cette adresse.

Dès le moment où le germe pointe et a par conséquent casser la protection
que procure lenveloppe du grain contre lhumidité et les insectes.
La farine qui en est issu risque fort dêtre déclassée en termes de trop forte activité enzymatique (dite aussi diastasique),
elles seront «pesante et lourde» comme peut déjà lapercevoir
en comparant la farine de seigle par rapport à la farine de blé (froment).
Cet accident est plus connu au Nord (région plus pluvieuse) quau Sud de lEurope.
Dans ces dernières contrées, le climat sec risque lui de procurer des farines qui nont pas assez dactivité amylasique.
Il faut alors ajouter des farines de malt (à forte activité amylasique) ou des amylases (issu de lindustrie et souvent produit par des moisi ?ssures amylases fongiques-)
par des microorganismes génétiquement modifié.
Ou le meuniers mélange une farine hypodiastasique (trop dactivité enzymatique) avec une farine hyperdiastasique (trop dactivité enzymatique).
Cest le seul moyen dutiliser ces farines issus de blés trop riche en enzymes.
